Sommet arabe : HRW appelle la Tunisie à arrêter le président Omar El-Bechir

Sommet arabe : HRW appelle la Tunisie à arrêter le président Omar El-Bechir
International
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Dans quelques jours, les délégations arabes vont débarquer en Tunisie pour participer au 30ème sommet de la Ligue des Etats arabes, ce dimanche 31 mars 2019. L'organisation Human Rights Watch a fustigé, ce mardi 26 mars, l'éventuelle présence du président soudanais Omar El-Béchi considérant qu'il est un fugitif de la justice internationale et que la Tunisie devrait, par conséquent, soit lui interdire d’entrer sur son territoire, soit l’arrêter. HRW rappelle que le président soudanais est toujours recherché en vertu de deux mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés commis dans la région du Darfour au Soudan. L'organisation rappelle également que la Tunisie est membre de la CPI et qu'elle ne doit, par conséquent, pas autoriser les fugitifs à circuler librement. [pull_quote_center]"La Tunisie devrait démontrer son engagement envers la justice internationale en interdisant au président El-Béchir de pénétrer sur son territoire ou bien en l’arrêtant s’il posait le pied dans le pays", a déclaré Elise Keppler, directrice adjointe du Programme Justice internationale de Human Rights Watch. [/pull_quote_center] [pull_quote_center]"El-Béchir est un fugitif international qui devrait être à La Haye pour faire face aux accusations qui le visent, et non pas prendre part à des sommets accueillis par des pays membres de la CPI".[/pull_quote_center] Si Omar El-Béchir confirme sa venue à Tunis, ce serait la première fois que la Tunisie autoriserait un fugitif de la CPI à pénétrer sur son territoire depuis qu’elle a adhéré à la Cour en 2011. Pour HRW le fait d'autoriser Omar El-Béchir à assister au sommet arabe sans l’arrêter constituerait un revirement de l’engagement de la Tunisie à soutenir et coopérer avec la CPI en vertu du Statut de Rome alors que l’ambassadeur tunisien à La Haye avait exprimé, en décembre dernier "le ferme engagement de la Tunisie envers le Statut de Rome et son soutien sans faille au combat contre l’impunité des responsables des crimes les plus graves qui préoccupent la communauté internationale". HRW rappelle également qu'en 2017, la Jordanie avait accueilli Omar El-Béchir qui venait assister à un sommet de la Ligue arabe. Les juges de la CPI ont conclu que la Jordanie avait bafoué ses obligations internationales d’arrêter el-Béchir et adressé leurs conclusions au Conseil de sécurité des Nations unies. La Jordanie a fait appel de la décision, qui doit être réexaminée par une chambre d’appel de la CPI. "Pour que la reddition des suspects soit efficace, la CPI compte sur la coopération de ses États membres, comme la Tunisie", a conclu Elise Keppler. "Les victimes du Darfour, dont les centaines de milliers de personnes qui vivent depuis plus de dix ans dans des camps de réfugiés ou de déplacés, méritent de voir enfin el-Béchir traduit en justice".



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