Des informations ont circulé récemment sur une affaire qui dérange. En effet, une femme ivoirienne aurait affirmé avoir été « vendue » à une famille tunisienne.
Réagissant à ces informations Rawdha Laabidi, présidente de l'Instance nationale de lutte contre la traite des personnes, n’a pas nié la véracité de ces accusations, expliquant que l’affaire remonte à cinq ans.
Intervenant sur les ondes de Shems FM, elle a fait savoir qu’en effet, un intermédiaire s’activant dans des réseaux de traite de personne aurait « vendu » cette Ivoirienne à une famille tunisienne, contre une somme d’argent, estimée à deux mille dinars.
« La concernée réclame la légalisation de sa situation en Tunisie, et notamment l’octroi d’une carte séjour » souligne Laabidi.
Toujours selon la présidente de l'Instance nationale de lutte contre la traite des personnes, l’affaire est actuellement saisie par le ministère de l’Intérieur, une enquête a été ouverte pour traite de personnes.
Rappelons-le, dans le cadre de la lutte contre les trafiquants de migrants, l'Instance de Lutte contre la Traite des Personnes (ILCTP) a été officiellement mise en place, en février 2017.
Son but est de « cibler les réseaux cherchant à exploiter des enfants, des femmes et tous ceux qui sont dans une situation de fragilité, comme les migrants ».
Cette instance veille à prévenir et réprimer « le recrutement, le transport, le transfert, le détournement, l’hébergement ou l’accueil (…) par le recours ou la menace de recours à la force », selon la même source.