Un projet de loi en cours d'élaboration pour légaliser le cannabis

Un projet de loi en cours d'élaboration pour légaliser le cannabis
National
print



Samedi 23 février 2019, le collectif pour la légalisation du cannabis baptisé CO.LE.C. et composé d'une trentaine de personnes, a annoncé, au cours d'une conférence de presse qu'il était en train d’élaborer un projet de loi visant à légaliser la production, la commercialisation et la consommation du cannabis. Karim Chair, membre de ce collectif a déclaré que le CO.LE.C. était en train d'organiser des ateliers avec les députés et les représentants des partis au pouvoir, afin de se pencher sérieusement sur ce fléau et de proposer à terme la légalisation du cannabis en opposition à l’approche sécuritaire. Il s'agit, selon lui, d'atteindre un objectif à travers ce projet de loi, celui de diminuer la consommation des drogues dures à l'instar du modèle canadien. Il s'agira surtout de canaliser la production, la commercialisation et la consommation à travers une institution publique qui aura pour mission de gérer tout ce aura trait au cannabis. En janvier dernier, lorsque le collectif avait été créé, il s'est fixé l'objectif de réduire la consommation de cannabis selon une méthode calquée sur des expériences entreprises à travers le monde, notamment au Canada. Le défi vient d’un constat d’échec de l’approche sécuritaire de la lutte contre la drogue et le cannabis. En effet, cette guerre contre la drogue n’a engendré qu’une augmentation du crime organisé, du nombre de consommateurs ainsi que de la population carcérale (un tiers des prisonniers sont en détention pour consommation de stupéfiant). Ces expériences ont montré qu’une légalisation du cannabis aurait pour effet sur le court terme une légère augmentation de la consommation du cannabis avec une nette régression dans la consommation de l’alcool et de drogue dure, une baisse considérable de la population carcérale. A tout cela s’ajoute le renflouement des caisses de la trésorerie (notre étude estime les gains nets à hauteur de deux milliards de dinars sans compter les revenus de l’export et de la consommation étrangère) ».



Commentaires

André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Tunisie : Deux nouveaux délégués démis de leurs fonctions

Suivant