Des braconniers qataris ont chassé l'outarde dans le sud tunisien, reconnaît Samir Taieb

Des braconniers qataris ont chassé l'outarde dans le sud tunisien, reconnaît Samir Taieb
National
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Le mois dernier, la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme a tiré la sonnette d’alarme sur les agissements des braconniers qataris qui viennent exploiter la faune terrestre dans le Sahara tunisien, dénonçant ce qu’elle a appelé "une violation du territoire tunisien par ces braconniers qataris, qui viennent exploiter les richesses naturelles nationales chaque saison". Quelques jours plus-tard, c'est un journaliste qatari qui révèle que des braconniers qataris possèdent une réserve naturelle dans le sud de la Tunisie depuis 2008 où ils chassent l'outarde Houbara et ce avec l’accord du gouvernement tunisien, du ministère de l’Agriculture et de toutes les autorités concernées. ce vendredi 8 février 2019, le ministre de l’Agriculture, Samir Taieb, a été auditionné lors d’une séance plénière au sein de l’ARP concernant la présence de ces chasseurs qataris dans le sud tunisien. Samir Taieb a indiqué que sur la base des rapports de son département une chasse de l’outarde Houbara sans permis par un groupe qatari qui a campé au sud du pays, a été confirmée, ajoutant que ces rapports seront remis au chef du gouvernement. Il a par ailleurs, indiqué que le ministère des Affaires étrangères doit maintenant intervenir auprès du Qatar concernant cette affaire de braconnage. Le massacre des outardes ne date pas d'hier. L’écologiste Abdelmajid Dabbar, protecteur de la faune sauvage du désert tunisien, a toujours alerté sur la présence des braconniers chassant l'outarde dans le sud tunisien. Les sonnettes d’alarme tirées par les associations écologistes pour que cessent le massacre de l’outarde Houbara restent toujours lettre morte. La chasse des Houbara convoitée par les émirs est motivée par les vertus aphrodisiaques qui se trouvent dans le foie de cet oiseau. L’outarde Houbara est un grand oiseau de la famille des Otididae et fait partie des espèces vulnérables. Elle se trouve dans son environnement naturel dans le sud du pays à Tataouine, Médenine, Kébili, Tozeur et Gabès.



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