La production nationale de pétrole a diminué de 38,32% depuis 2012 !

La production nationale de pétrole a diminué de 38,32% depuis 2012 !
Tunis-Hebdo
print



  • Salouen Smiri (fédération pétrolière de l’UGTT) : «La production n’a pas été altérée par les grèves»
Les derniers chiffres publiés par l’Institut national de la statistique (INS) concernant le secteur pétrolier font état d’une baisse considérable de la production, des quantités importées et exportées contre une hausse de la consommation de carburant.
Dimanche 9 décembre, les pays membres de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et leurs partenaires ont décidé de réduire leur production de pétrole de 800.000 barils par jour pendant six mois afin de faire face à la chute vertigineuse du cours mondial de l’or noir. De son côté, la Tunisie a, depuis belle lurette, entamé cette réduction, mais pour des raisons bien différentes de celles avancées par les membres de l’OPEP. Alors que les besoins en énergie et en carburant augmentent de jour en jour, la Tunisie a vu sa production de pétrole passer de 64.853 barils/jour en 2012 à seulement 40.000 barils/jour en 2017, soit une diminution de 38,32% en cinq ans d’après les chiffres de l’INS. L’institut précise, également, que la consommation d’essence super (+sans plombs) est passée de 10.082 barils/jour en 2012 à 11.072 en 2016, soit une hausse de 9,82%. Toutefois, nos importations de pétrole n’ont pas réussi à réguler cette hausse de la consommation puisqu’elles ont, elles aussi, diminué de 10,87% entre 2012 et 2016.Selon Salouen Smiri, responsable à la fédération pétrolière de l’UGTT, le secteur pétrolier tunisien souffre, en grande partie, du laxisme de l’Etat et de sa mauvaise gestion des sites d’exploitation : «Le problème est purement politique. L’Etat met beaucoup trop de temps à délivrer les permis d’exploitation aux entreprises pétrolières. En aucun cas, la production n’a été altérée par les mouvements de grèves. En revanche, la Tunisie a décidé de réduire les quantités de pétrole importées en raison de la dégringolade du dinar (1 euro = 3,37 DT ; 1 dollar US = 2,963 DT au 14 décembre 2018) et ses conséquences sur la facture énergétique». Néanmoins, force est de constater qu’en valeur, nos importations en énergie ont augmenté de 38,4% et nos exportations de, seulement, 20,4% au cours des onze premiers mois de 2018 par rapport à la même période en 2017, soit un solde déficitaire de 18%, d’après les données de la Banque centrale de Tunis ! Censé rapporter des sous, le secteur pétrolier broie, décidémment, du noir !

Mohamed Habib LADJIMI Tunis-Hebdo du 17/12/2018




Nos banques : à radin, radin et demi !

Précédent

Franc-parler : Tunis-Munich !

Suivant