Les maladies chroniques de nos politiques

Les maladies chroniques de nos politiques
Tunis-Hebdo
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De quoi nos hommes et femmes politiques sont-ils (sont-elles) malades ? J’étais en train de me poser la question, lorsque je suis tombé sur un vieil article du magazine français « Marianne » (datant de septembre 2014), dont l’auteur, Loïc Le Clerc, posait la même question et y répondait par un passage en revue des différentes pathologies dont souffraient certains politiciens français de l’époque. Trouvant que plusieurs des nôtres étaient également atteints de ces mêmes maladies, j’ai jugé intéressant de vous soumettre cette liste de syndromes, tout en vous laissant le plaisir et le loisir de mettre des noms de chez nous sur ces maux chroniques qui, par ailleurs, guettent tout politicien et toute politicienne, où qu’ils (elles) soient. A vous donc de jouer - L’aboulie : c’est « l’incapacité à prendre des décisions, d’effectuer des actes planifiés », d’orienter et de coordonner la pensée dans un projet d’action. - Le syndrome de Fregoli est un « délire paranoïaque dans lequel le malade se croit persécuté par quelqu’un qu’il imagine déguisé ou changeant d’apparence. - Le syndrome de Ganser « pousse le malade à ne répondre aux questions que par des réponses fausses, absurdes ou dépourvues de sens, là il ne faut pas chercher midi à quatorze heures selon Le Clerc, « ce mal ronge une très large partie de la classe politique ». - L’amnésie, perte partielle ou totale de la mémoire, est du même type que la précédente pathologie : elle est, selon André Frossard, « la maladie la plus répandue chez les hommes politiques ». - La dyscalculie est « la difficulté d’apprentissage du calcul ». Elle atteint spécialement les ministres qui sont souvent appelés à manier des statistiques, mais elle n’a rien à voir avec l’amnésie. - L’hypségiaphobie (peur des responsabilités) et la pantophobie (la peur de tout) peuvent paraître bizarres pour des gens qui, normalement, doivent assumer des responsabilités, mais la politique s’en fout apparemment des contradictions. - La mythomanie, quant à elle, n’a pas besoin d’être définie, puisqu’elle est synonyme de politique. « Mentez, mentez, disait Göbbels, ministre de la Propagande de Hitler, il en restera toujours quelque chose ! ». - Le syndrome d’hubris ou la maladie du pouvoir : voilà une maladie mentale qui ne concerne que ceux qui sont au pouvoir. Parmi ses symptômes la perte du sens des réalités, l’intolérance à la contradiction, l’obsession de sa propre image, les abus de pouvoir, les actions à l’emporte-pièce… Tiens ! Cela me fait penser à quelqu’un que je connais très bien chez nous. Je vous laisse deviner, bien que je ne sois pas certain que l’on pense tous à la même personne.

Adel LAHMAR Tunis-Hebdo du 10/12/2018




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