JCC 2018 - Les films que j'ai préférés

JCC 2018 - Les films que j'ai préférés
Culture
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Demain aura lieu la cérémonie de clôture de la 29ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC). Pendant une semaine, le public tunisien et les invités étrangers ont envahi les salles de cinéma pour voir les films proposés. Les membres des jurys étaient également parmi eux. Dans quelques heures, le palmarès sera dévoilé. Qui donc remportera le fameux Tanit d’Or ?

J’ai été parmi les cinéphiles à courir d’une projection à une autre. J’aurais aimé voir tous les films, y compris ceux qui étaient en hors compétition, mais bien-sur cela a été impossible. J’espère que beaucoup de ces films seront distribués en Tunisie tout au long de l’année et que nous pourrons ainsi les voir.

Parmi les films que j’ai vus lors de cette édition, ceux que j’ai préférés sont :

 - Weldi, film tunisien réalisé par Mohamed Ben Attia. Ce que Weldi raconte peut nous arriver à tous. Tous les parents, aussi ordinaires ou exemplaires qu’ils puissent être, peuvent un jour se réveiller et découvrir que leurs enfants sont partis. Personne n’est à l’abri. A donner des crampes à l’estomac.  Très émouvant. Excellente prestation de Mohamed Edhrif, qui a d'ailleurs remporté le prix de Meilleur acteur pour ce rôle au Festival du Film d'El Gouna en septembre dernier.

Synopsis Riadh va bientôt prendre sa retraite de cariste au port de Tunis. Avec Nazli, ils forment un couple uni autour de Sami, leur fils unique qui s’apprête à passer le bac. Les migraines répétées de Sami inquiètent ses parents. Au moment où Riadh pense que son fils va mieux, celui-ci disparaît.

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-Yomeddine, film égyptien réalisé par Abu Bakr Shawky. Une leçon de tolérance et d’humanité. Savoir vivre avec la différence. Un film émouvant et sensible.

Synopsis Un lépreux, un orphelin nubien et leur âne quittent pour la première fois les confins de la colonie de lépreux et parcourent l’Égypte à la recherche de leur foyer, de leur famille et de leur acceptation par eux.

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-Regarde-moi, film réalisé par Nejib Belkadhi, et bien très bien interprété par Nidhal Saadi, Idryss Kharroubi et Sawsen Maalej. Beaucoup de profondeur et d’émotions. Le jeune Idryss a tellement bien joué son rôle qu’un très grand nombre de spectateurs a cru qu’il était réellement autiste.

Synopsis Lotfi, un tunisien qui vit en France, est contraint de retourner en Tunisie pour prendre soin de son enfant autiste.

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-Vent divin, film algérien, réalisé par Merzak Allouache. Bien que différent et en deça de ce qu’on aurait pu attendre de Merzak Allouache, le film est très beau. Une certaine lenteur au début, mais qu’on oublie rapidement grâce à la beauté des images. L’utilisation du noir et blanc est parfaite. De beaux paysages, mais surtout de très beaux gros plans sur des visages expressifs. Deux portraits saisissants de deux jeunes qui ont basculé de l’autre coté….

Synopsis Le film explore la psychologie perturbée d’Amine, un jeune homme taciturne vivant dans un petit village saharien où il passe le plus clair de son temps à la lecture du Coran et à la prière avant de rencontrer Nour, une jeune djihadiste.

https://www.youtube.com/watch?v=xZnEe4AQA9c  

-Supa Modo, film kenyan réalisé par Likarion Wainaina. Très émouvant. Suivre une petite fille malade du cancer dans ses derniers jours et constater les efforts de tous les habitants de son village pour la rendre heureuse. C’est d’autant plus émouvant que le film est inspiré d’une histoire vraie.

Synopsis Une petite fille en phase terminale vit le reste de sa courte vie en tant que super héros grâce à sa famille et son village.

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-Sofia, film marocain réalisé par Meryem Ben M’barek. Une histoire intéressante, qui met encore une fois en lumière les relations hypocrites de nos sociétés arabo-musulmanes avec le sexe, et surtout le rapport entre le paraître, l’argent et le tabou des relations sexuelles hors mariage.

Synopsis Sofia, 20 ans, vit avec ses parents à Casablanca. Suite à un déni de grossesse, elle se retrouve dans l’illégalité en accouchant d’un bébé hors mariage. L’hôpital lui laisse 24h pour fournir les papiers du père de l’enfant avant d’alerter les autorités…

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-Le voyage inachevé, film syrien réalisé par Joud Said. Très beau film. De beaux décors, des couleurs, de la joie… Une bouffée d’optimisme dans un pays en guerre !

Synopsis Baha'a se prépare à quitter la ville d’Alep, déchirée par la guerre, pour retourner dans sa ville natale, avec d’autres voyageurs, il devra s’arrêter à cause des combats en cours. Étrangers les uns aux autres, ils vont tenter de ramener à la vie un village détruit en attendant la fin de la guerre. Finirait-elle un jour ?

Le voyage inachevé vient de remporter le prix FIPRESCI des JCC 2018. Affiche du film "Le voyage inachevé"   Parmi les documentaires que j’ai vus, deux m’ont particulièrement intéressée :

-Amal, film égyptien réalisé par Mohamed Siam, qui va suivre une jeune femme révolutionnaire de 2011 à 2017. On va la suivre pas à pas, dans ses joies, des déceptions…

Synopsis Amal (qui signifie espoir) est une adolescente rebelle confrontée, dans une Egypte post-révolution, à de rapides bouleversements de la société et à la découverte d'elle-même. Pendant 6 ans, Amal cherche sa place, son identité et sa sexualité dans une société dominée par les hommes.

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-De père en fils, film syrien réalisé par  Talal Derki. Un film qui nous plonge dans le monde cauchemardesque des daechiens. On a mal au cœur de voir ces petits enfants qu’on prépare à être des tueurs au nom d’une idéologie extrémiste. Ces enfants n’ont pas la chance d’aller à l’école, ni de connaitre la beauté, la littérature, la vie… On leur apprend à manier les armes, à fabriquer ou désamorcer des bombes, à égorger les bêtes et les êtres humains, à mépriser les femmes, à se préparer au « jihad ». Des enfants victimes. Des futurs terroristes….

Synopsis Talal Derkin de retour dans son pays, réussit à gagner la confiance d'une famille islamiste radicale, et partage leur vie pendant deux ans. sa caméra se concentre principalement sur les enfants, fournissant ainsi un aperçu très rare sur ce que signifie grandir avec un père dont le rêve est d'implanter le Califat Islamique.

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Neïla Driss

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