Catastrophe à Nabeul : La non-assurance des habitations, un constat qui enfonce le clou !

Catastrophe à Nabeul : La non-assurance des habitations, un constat qui enfonce le clou !
National
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La question n’est pas liée uniquement au gouvernorat sinistré de Nabeul, mais il s’agit d’un fait qui concerne toutes les régions du pays. En Tunisie, le taux des assurances habitation reste très limité, pour ne pas dire inexistant. En effet, à l’échelle nationale, un taux très réduit de citoyens signent des contrats d’assurance habitation, notamment contre les risques des catastrophes naturelles, étant donné que leur fréquence est faible en Tunisie. Mais les grandes inondations survenues brusquement à Nabeul, nous rappellent que ces contrats d’assurance habitation demeurent indispensables pour dédommager les dégâts. Kamel Chibani, le directeur exécutif de la Fédération Tunisienne des Sociétés d’Assurances (FTUSA), explique en effet, que le nombre de maisons assurées à Nabeul est très réduit. « Les assurances contre les catastrophes naturelles, concernent notamment les entreprises, rares sont les maisons ou les voitures qui en bénéficient » a-t-il expliqué. Même son de cloche chez Helmi Ben Slimane, responsable au bureau régional de l’Organisation de défense des consommateurs, qui estime que les Tunisiens ne font pas d'assurances au profit de leurs habitations. « A Nabeul, le nombre des maisons assurées est vraiment négligeable » nous a-t-il confirmé, indiquant que ceux qui sont assurés peuvent solliciter l’aide de l’ODC en cas de conflit avec les sociétés d’assurances. Ainsi, on ne peut espérer d’importants dédommagements de la part de ces sociétés d’assurances, et maintenant tous les regards sont tournés sur le gouvernement et sur son plan d’indemnisation. La gouverneure de Nabeul, Salwa Khiari, a déclaré ce lundi 24 septembre que jusque là, plus de 2500 habitats ont été endommagés par les eaux des inondations qui ont secoué la région samedi 23 septembre 2018. La responsable a indiqué que les dommages varient, et qu’il y a certaines maisons qui se sont complètement effondrées. Les omdas et les délégués continuent d’évaluer la situation dans les différentes régions du gouvernorat, en coopération avec les départements régionaux.



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