Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé que la troisième revue du programme économique de la Tunisie a été achevée et a permis aux autorités d’acheter un montant équivalent à 176,7824 millions de DTS (environ 249,1 millions de dollars), ce qui porte le total des achats au titre de l’accord à l’équivalent de 808,1485 millions de DTS (environ 1.139,0 millions de dollars).
Le FMI a rappelé que le programme de réformes du gouvernement qui est appuyé par l’accord MEDC vise à affermir la reprise en réduisant la vulnérabilité macroéconomique en favorisant une croissance tirée par le secteur privé et créatrice d’emplois.
"Parmi les priorités figurent des réformes propices à la croissance et soucieuses de la dimension sociale qui visent à stabiliser la dette publique tout en accroissant l’investissement et les dépenses sociales.
La politique monétaire est axée sur la baisse de l’inflation, le maintien d’un taux de change flexible et le renforcement des réserves internationales. Les réformes structurelles prévues par l’accord portent principalement sur une amélioration de la gouvernance, du climat des affaires, des institutions budgétaires et du secteur financier", ajoute le fonds.
Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim, a déclaré que la croissance s’est accélérée au début de 2018 et que "la confiance s’est améliorée", mais qu'il existe des déséquilibres macroéconomiques persistant : Le chômage n’a baissé que légèrement, l’inflation est élevée, les déficits budgétaire et courant sont considérables, et les réserves internationales sont inférieures au niveau recommandé.
Pour que le programme soit un succès, les autorités doivent s’efforcer de manière soutenue :
- de réduire la vulnérabilité macroéconomique
- d’assurer une protection sociale adéquate et de favoriser la création d’emplois.
- de s’attaquer aux pressions qui s’exercent sur le budget
- d’ajuster les prix de l’énergie afin de limiter l’impact des prix internationaux du pétrole sur le budget
- de procéder à des départs volontaires pour les fonctionnaires
- de ne pas accorder de nouvelles augmentations salariales, à moins que la croissance soit supérieure aux prévisions
- de réformer les retraites.
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