L'UE propose de nouveau un camp de migrants irréguliers en Tunisie

L'UE propose de nouveau un camp de migrants irréguliers en Tunisie
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La question du renvoi des migrants sauvés en Méditerranée en Tunisie refait surface, une année après la visite effectuée par le Chef du gouvernement Youssef Chahed en Allemagne, durant laquelle la question avait été évoquée. Les dirigeants européens ont remis le sujet sur la table des négociations : La Tunisie accepterait-elle d’accueillir des centres de migrants irréguliers sur son territoire face à l'augmentation continue du nombre de personnes traversant la Méditerranée vers l'Europe ? L'ambassadeur de Tunisie auprès de l'Union Européenne, Tahar Chérif, a formellement démenti la possibilité d'instaurer ces centres similaires sur le sol tunisien. "La question a été posée au chef de notre gouvernement il y a quelques mois déjà lors d’une visite en Allemagne, elle a été posée aussi par l’Italie, et la réponse est claire : c’est non !", a-t-il déclaré hier à Le Soir. "Nous n’avons ni les capacités ni les moyens d’organiser ces centres de rétention. Nous souffrons déjà beaucoup de ce qui se passe en Libye". Rappelons-le, la Tunisie avait refusé l’idée de Berlin sur la possibilité d’ériger des camps, sur son sol, pour accueillir des migrants sauvés au cours de leur traversée de la Méditerranée depuis la Libye. En février 2017, Chahed avait été clair quant à ce sujet : « la Tunisie est une jeune démocratie et je ne pense pas que ça va fonctionner, ni que nous aurions la capacité pour gérer les camps de migrants ici ». Pour lui, toute solution, à ce sujet, doit être en coopération avec la Libye, selon la chaîne allemande Deutsche Welle. Quelques mois plus tard, le secrétaire d’Etat belge à l’Asile et la Migration Theo Francken avait indiqué que l’Europe devrait être plus sévère quant à l’application des lois humanitaires et que les personnes interceptées en mer devraient être retournées d’où elles venaient ou transférées vers d’autres pays africains comme la Tunisie, le Maroc, l’Egypte et l’Algérie. « Faites ça pendant deux semaines et le flux s’arrêtera tout de suite. Les migrants ne payeront pas des milliers d’euros pour finir en Tunisie, en Egypte ou au Maroc », avait-t-il ajouté.



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