Lotfi Brahem : "La minorité se doit de respecter la majorité pendant le Ramadan"

Lotfi Brahem : "La minorité se doit de respecter la majorité pendant le Ramadan"
National
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"La minorité se doit de respecter la majorité pendant le Ramadan", c'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Intérieur, Lotfi Brahem sur les ondes de Shems fm, ce vendredi 18 mai 2018. Interrogé sur la polémique concernant la fermeture des cafés pendant le Ramadan, le ministre sans donner une réponse directe, a indiqué que la "minorité non pratiquante se doit de respecter les croyances et la foi des 98% à 99% de Tunisiens (la majorité) pendant le Ramadan. Le ministre de l’Intérieur qui s'exprimait devant la commission de législation générale à l’Assemblée des Représentants du Peuple, a précisé que des dispositions et des mesures sont adoptées à ce sujet. Ayant protégé les juifs pendant le pèlerinage de la Ghriba à Djerba, il a souligné qu'il était de son devoir de protéger les rites de la majorité en Tunisie pendant le mois de Ramadan... Cette mise au point a été faite suite à l’échange de correspondance qui a eu lieu entre la député Hajer Bechikh Ahmed, et le ministre de l’Intérieur concernant cette question. La députée a interrogé, par écrit, le ministre de l’Intérieur concernant l’application de la circulaire « Mzali », de 1981, stipulant la fermeture des cafés et restaurants au mois de Ramadan, malgré sa contradiction avec l’article 6 de la Constitution portant sur la liberté de conscience. Dans sa réponse, le ministre y justifie la fermeture des cafés par le risque de choquer les jeûneurs et de provoquer des attentats, tout en assurant qu’il n’y avait pas de poursuite contre les cafés ouvrant dans la discrétion ni contre ceux qui mangent en public. Le document signé Lotfi Brahem en novembre 2017, indique que l’ouverture des cafés et restaurants pendant le Ramadan pourrait provoquer certaines sensibilités auprès des musulmans et même conduire à des réactions violentes menaçant l’ordre public voire constituer un instrument aux groupes terroristes pour mener des campagnes contre l’Etat et même des attentats.



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