Que savons-nous vraiment de l'histoire de l'Africa ?

Que savons-nous vraiment de l'histoire de l'Africa ?
Chroniques
print



A la fin des années soixante, alors que les travaux du futur hôtel Africa avançaient difficilement, la rue bruissait de mille rumeurs. Et la plupart des conversations revenaient sur l'aspect futuriste de la tour la plus haute de Tunis tout en évoquant les difficultés rencontrées pour poser les fondations de cet édifice. En effet, il était alors de notoriété qu'à plusieurs reprises, les pieux de béton qui avaient été posés pour consolider les fondations, avaient été absorbés et déplacés par la vase. On racontait même que plusieurs entreprises y avaient laissé la peau car incapables de mener à bien ces travaux de fondation. Le Tunis de l'époque était tout entier tourné vers le gigantisme de la tour d'une vingtaine d'étages, selon les plans des architectes Olivier-Clément Cacoub et Jason Kyriacopoulos. C'était la première fois que Tunis se dotait d'un gratte-ciel à l'américaine, d'une tour que tous voyaient bien plus haute qu'elle ne l'était en réalité. L'Africa est construit sur un sol gagné sur le lac et, à ce titre, les fondations furent une véritable épopée. Il fallut en effet enfoncer des piquets de béton jusqu'à quarante mètres de profondeur pour porter la structure de l'édifice. Ce dernier comprend deux corps distincts, avec un bâtiment massif donnant sur la rue et une tour à ossature métallique qui se trouve en retrait. L'hôtel et le centre commercial furent inaugurés en 1970 et vont sur leurs cinquante ans. Ils auront toutefois connu de nombreuses rénovations qui, sans altérer la structure d'ensemble, ont modifié plusieurs fonctions de l'espace. Par ailleurs, l'hôtel a changé de mains à plusieurs reprises et avait même été placé à l'enseigne de la chaîne Méridien, dans les années quatre-vingt. Ainsi, les bureaux ont disparu et la couleur de l'édifice est passée du bleu ciel au bleu marine. Premier mall de la capitale, l'Africa et sa silhouette sont désormais inséparables du panorama de Tunis et de sa plus grande avenue.



Vive le Club Africain : Quand le public envoie Slim Riahi à la trappe

Précédent

A bord de Cinématdour, un camion qui rapproche le cinéma des publics

Suivant