Des frappes aériennes occidentales contre le régime al-Assad

Des frappes aériennes occidentales contre le régime al-Assad
International
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Damas et Homs ont été les cibles, dans la nuit de vendredi à samedi, de frappes aériennes coordonnées entre les Etats-Unis,  la France et le Royaume-Uni. Ces frappes "lourdes" et "proportionnées", assurent le Pentagone, avaient pour cible des centres de production d'armes chimiques, "en minimisant au maximum le risque de toucher des civils". "On voulait passer un 'message fort' au régime syrien, pour qu'il n'ait pas recours  à l'arme chimique", ajoute-on. Le ministère russe de la Défense a indiqué pour sa part que plus de 100 missiles ont été tirés sur la Syrie par les Etats Unis et ses alliés, et que les forces syriennes en ont intercepté "un nombre significatif". Notons que ces raids ont été menées quelques heures après la déclaration faite par le Département d'Etat qui avait assuré avoir "la preuve" de l'utilisation d'armes chimiques par les forces de Bachar al-Assad.
Réactions mitigées
Damas a dénoncé une "agression barbare et brutale" des Occidentaux qui "a pour principal objectif d'entraver le travail de l'équipe" de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) qui devait entamer samedi son enquête sur une attaque chimique présumée en territoire syrien. En Russie, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova a estimé qu'il s'agit d'un "coup mené contre la capitale d'un Etat souverain qui a tenté pendant de nombreuses années de survivre au milieu d'une agression terroriste". De son côté,  l'ambassadeur de Russie à Washington, Anatoli Antonov a mis en garde contre les conséquences de frappes qui étaient "insultante au président russe Vladimir Poutine". A Téhéran, on considère que les raids menés par les Etats-Unis et leurs alliés, sans aucune preuve et avant même une prise de position de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) est une "action militaire" (...) contre la Syrie". La Turquie quant à elle, a salué cette opération. "Nous saluons cette opération qui exprime la conscience de l'humanité tout entière face à l'attaque de Douma que tout porte à attribuer au régime" syrien, a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères.
Israël se dit contre les "actions meurtrières" de Bachar al-Assad
Ce qui retient surtout l'attention, c'est la réaction (sans surprise) d'Israël, qui a salué la décision des Etats Unis et ses alliés contre les "actions meurtrière" du régime syrien. Israël qui, il y a juste 24 heures, a blessé par les tirs de son armée une trentaine de manifestants Palestiniens dans l'est de la Bande de Gaza. Cette même Israël dont les soldats utilisaient des balles réelles et des gaz lacrymogènes contre les ambulanciers et les cliniques médicales érigées dans des tentes à proximité de la frontière. La même Israël qui a tué, depuis le 30 mars, 34 Palestiniens a fait plus de 2800 blessés parmi les manifestants de la "Grande Marche du Retour", qui a tué et emprisonné des milliers d'enfants travers les années. Cette même entité qui commet depuis des décennies au moins cinq catégories de violations majeures du droit international des droits de l'homme :  homicides illégaux; déplacement forcé; détention abusive; restrictions injustifiées à la circulation et développement illégal des colonies de peuplement,  sans oublier les politiques discriminatoires qui les accompagnent et qui désavantagent les Palestiniens quotidiennement. "Cinquante ans d’occupation et un processus de paix infructueux depuis des décennies devraient mettre aisément fin à l’idée selon laquelle minimiser les droits humains nous rapprochera d’une solution négociée au conflit", avait un jour déclaré Human Rights Watch. Et puis, il faut rappeler qu'il ne faut jamais lancer de pierre quand on habite une maison de verre...



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