A Bruxelles, Ghannouchi, en homme d'Etat, multiplie les rencontres avant les Municipales

A Bruxelles, Ghannouchi, en homme d'Etat, multiplie les rencontres avant les Municipales
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Le chef du parti Ennahdha s'est lancé, depuis hier, dans une série de rencontres de haut niveau à Bruxelles, à moins d'un mois du rendez-vous électoral municipal du 6 mai prochain. Accompagné d'une délégation, dont Rafik Abdessalem, Rached Ghannouchi a multiplié les rencontres, entre hauts responsables et eurodéputés.
Federica Mogherini
Une journée assez chargée : Rached Ghannouchi a rencontré, en premier lieu, Federica Mogherini, Haut représentant européen aux affaires étrangères et des politiques de sécurité, afin de discuter de la situation en Tunisie, des réformes sociales, économiques et de la gouvernance actuelle dans le pays. Selon la responsable européenne, la Tunisie reste un partenaire clé pour l'UE dans son voisinage méridional. De son côté, Ghannouchi a souligné l'importance des relations tuniso-européennes, et a appelé à soutenir davantage l'expérience démocratique tunisienne, notamment sur le plan économique, volet qui traîne depuis 2011. Le président d'Ennahdha s'est ensuite réuni avec Inès Ayala Sender, présidente du Comité des relations avec les pays du Maghreb au sein du Parlement européen, David Maria Sassoli, vice-président du Parlement Européen, Fabio Massimo Castaldo, député et président de la commission européenne d'observation des prochaines élections, Florent Marcellessi, et Gilles Baronto, membres du Comité des relations avec les pays du Maghreb et Antonio López-Istúriz White, secrétaire général du parti populaire Européen. En une seule journée !
Ghannouchi en homme d'Etat
Ces rencontres entrent certainement dans le cadre des préparations de son parti aux élections municipales, mais ne cachent vraisemblablement pas le côté "présidentiel" que souhaite montrer Ghannouchi aux voisins Européens. Dans un nouveau style vestimentaire, adopté depuis quelques mois, il semble viser des yeux quelque part... à Carthage. D'ailleurs, depuis son apparition, le 2 août dernier, sur le plateau de Nessma TV, où il avait appelé le Chef du gouvernement Youssef Chahed à ne pas se présenter aux élections présidentielles de 2019, Ghannouchi semble plus que jamais concerné par la course au Palais de Carthage. Chose qui avait été confirmée, implicitement, par un post Facebook publié par le dirigeant d’Ennahdha Lotfi Zitoun, déclarant, suite à l'interview, que « la tenue vestimentaire portée par Ghannouchi marque un pas fait vers l’Etat ». Sans oublier l'été de 2016, durant lequel Ennahdha avait annoncé une réforme majeure, qui n'a pas plus à la majorité de ses partisans : la séparation du politique et du religieux. Rached Ghannouchi a donc lancé une politique réformiste inattendue, qui représenterait le premier pas vers une plus grande stratégie de gouvernance.



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