L'Association tunisienne des Pharmaciens Libres (ATPL) a lancé un cri d'alarme quant aux ruptures de stocks observées chez les pharmaciens.
Dans un post publié vendredi 30 mars, l'association a annoncé que toutes les pilules contraceptives sont en rupture de stock en raison des impayés de la Pharmacie Centrale. "Certains laboratoires menacent de quitter la Tunisie", ajoute-on.
"La CNAM ne paye pas les hôpitaux qui eux ne payent pas leurs fournisseurs qui eux ne veulent plus les fournir vu qu' ils ont des dépenses qui augmentent grâce à l'état...", a expliqué l'association.
"Et la DPM vient de donner l'AMM au 52ème IPP... Et les rayons des pharmacies regorgent d'écrans solaires de complément alimentaires importés et de gels intimes..."
Chose qui avait d'ailleurs été confirmée par le secrétaire général adjoint du syndicat de base de la pharmacie centrale, Abdelmoneem Ben Ammar, déclarant, vendredi 30 mars, que le stock stratégique des médicaments a régressé de trois mois à 1 mois et 20 jours.
Invité sur les ondes de Shems fm, le responsable avait indiqué que les fournisseurs étrangers refusent désormais de fournir les médicaments tant que les dettes de la Pharmacie Centrale ne sont pas payées.
« Certains médicaments sont actuellement introuvables. Leur stock est épuisé », a-t-il ajouté. « Il faut s’attendre à ne pas trouver tel ou tel médicament demain dans les pharmacies, la Caisse nationale d’Assurance maladie et les hôpitaux ».
Ben Ammar a ajouté que les dettes de la Pharmacie Central auprès des fournisseurs étrangers est de 400 millions de dinars.