Corruption, production, gouvernement... Ce qu'il faut retenir de l'interview de Chahed

Corruption, production, gouvernement... Ce qu'il faut retenir de l'interview de Chahed
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Dans une interview accordée à la chaîne nationale Watania 1, le Chef du gouvernement Youssef Chahed est revenu sur les rumeurs portant sur un changement prochain au sein de son équipe gouvernementale.
Changement du gouvernement
Youssef Chahed a catégoriquement nié toute intention de sa part de changer actuellement la composition du gouvernement, ajoutant que "la stabilité politique est nécessaire pour la réussite du pays". Concernant l'appel de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) portant sur le même sujet, le Chef du gouvernement a rappelé que la centrale syndicale a le droit de réclamer ce changement, en tant que signataire du document de Carthage, mais que la décision finale lui revient à lui seul. "Le pays enregistre en cette phase des indicateurs positifs qui sont quasiment au vert, notamment, dans les domaines des exportations, du textile et des industries manufacturières", a-t-il fait remarquer, ajoutant que le taux du chômage est passé de 31,6 à 29,6% depuis son arrivée à la tête du gouvernement en 2016.
Corruption
Une nouvelle fois, Youssef Chahed a déclaré que la guerre contre la corruption, annoncée par son gouvernement, n'est pas sélective. "Le gouvernement à soutenu le pôle judiciaire économique et financier", a-t-il indiqué ajoutant que son gouvernement "a frappé un grand coup dans la guerre contre la grande corruption et continuera de lutter contre la petite corruption". Par ailleurs, Chahed a indiqué que la stratégie du gouvernement s’oriente vers la numérisation de l’administration pour aplanir les difficultés liées à la bureaucratie. Et d’expliquer, à ce sujet, que contrairement aux idées reçues, certains investissements étrangers n’ont pas abouti parce qu’ils n’étaient pas “sérieux” et ne répondaient pas conditions juridiques et non à cause des entraves liées aux démarches administratives.
La Tunisie et les listes noires
Concernant la classification de la Tunisie sur certaines listes noires, le Chef du gouvernement a déclaré que le rapport du groupe d’action financière internationale (GAFI) a été élaboré sur la base de données datant de 2015. Chahed n’a pas écarté pas la possibilité de voir la Tunisie figurer sur de nouvelles listes noires, surtout avec l’affaire de la banque franco-tunisienne qui remonte à 1989. Sur un autre plan, le chef du gouvernement a estimé que le limogeage du gouverneur de la banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari est justifié, imputant à la commission tunisienne des analyses financières et à la BCT une partie de la responsabilité dans cette classification.
Production du phosphate
Chahed a évoqué le dossier du bassin minier et de l’interruption de la production du Phosphate, assurant que son gouvernement prône la voie du dialogue et que la situation sera bientôt débloquée grâce à l’implication de tous les acteurs et les intervenants. Sur un autre plan, le chef du gouvernement a fait savoir que le projet de loi relatif à la communication audiovisuelle est actuellement en cours d’examen à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).



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