A Gafsa, l'UGTT démarre une série de réunions avec les sit-ineurs pour "réactiver" la CPG

A Gafsa, l'UGTT démarre une série de réunions avec les sit-ineurs pour "réactiver" la CPG
National
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A Gafsa où l'activité tourne principalement autour du phosphate et de la compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), une série de réunions a démarré, initiées par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Selon le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Bouali M’barki ces réunions se tiendront au siège du gouvernorat de Gafsa, avec les sit-ineurs qui revendiquent l’emploi. Il s'agira de les informer des mesures et décisions contenues dans le projet d’accord convenu, vendredi dernier, avec le gouvernement et qui portent, notamment, sur l’emploi et le développement dans la région. Dans une déclaration à l'Agence TAP, M’bardi a fait savoir qu’une commission sera constituée au niveau régional pour assurer le suivi des mesures prévues au profit des demandeurs d’emploi dans l’ensemble de ce gouvernorat dans le cadre de cet accord.
La CPG menacée de faillite
L’application des décisions et des mesures en faveur de la région demeure, cependant, tributaire de la reprise de l’activité de la compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), a-t-il affirmé, qui, rappelons-le, reste menacée de faillite si le secteur ne reprend pas ses activités sur le champs comme l'a déclaré son PDG Romdhane Souid, il y a une semaine. Une réunion s’est tenue, vendredi, dernier entre le gouvernement, l’UGTT et les députés du gouvernorat de Gafsa et a été consacrée à la situation de la CPG dont l’activité est suspendue depuis plus d’un mois en raison des sit-in organisés par des demandeurs d’emploi et des protestataires qui contestent les résultats d’un concours organisé par la compagnie pour le recrutement de 1700 agents.
7000 opportunités de travail dont 2100 recrutements
Selon M’barki, il a été convenu au cours de cette réunion de créer 7 mille opportunités de travail dont 2100 recrutements à la CPG et à la société de l’environnement dès que l’activité du phosphate sera reprise. Il s’agit, en outre, de procéder à 1400 recrutements entre la CPG et les établissements publics dans la région. L’accord porte, également, sur la formation, pendant deux ans, de 1000 personnes au chômage au sein de la CPG. Les bénéficiaires de cette formation seront intégrés au sein de la société au terme de cette formation. Il a été, en outre, convenu de financer, intégralement, 200 projets de personnes au chômage qui désirent s’installer à leur propre compte.
Grèves, protestations et blocages à répétition
Le secteur du phosphate est miné depuis 2011, par les difficultés en raison des grèves, protestations et blocages à répétition. Les sites de production du bassin minier, Redayef, Om Larayes, Metlaoui et Mdhila connaissent d’ailleurs des protestations sociales, depuis le 20 janvier dernier suite à la publication des résultats de la quatrième tranche du concours de recrutement de 1700 agents d’exécution.
Production bloquée
Romdhane Souid a d'ailleurs confirmé que les récentes protestations et grèves sont dues au recrutement de 1700 cadres, précisant que ce dernier recrutement régional, visait uniquement à combler les postes vacants et qu’il ne s’agissait pas d’un concours social. La suspension de la production en phosphate est d’autant plus alarmante qu’elle n’a pas dépassé 160 mille tonnes, depuis le début de 2018, contre 500 mille tonne, durant la même période de 2017, d’après la Compagnie des phosphates de Gafsa. Ces mouvements protestataires bloquant la production ont connu leur apogée en novembre 2017 quand des sans-emplois ont bloqué la route nationale N14 à Meknassi empêchant la circulation des camions de transport de phosphate et des voitures administratives.
Pertes énormes
Il faut noter que la Tunisie a perdu près de deux milliards de dollars ces dernières années en raison d’une baisse des exportations de phosphate suite aux  manifestations répétées à Gafsa. Selon le PDG de la CPG l’arrêt de transport du phosphate a engendré d’énormes pertes, soulignant que celles ci sont estimées à 400 milliards par an et précisant que la CCPG n’a engendré aucun revenu en janvier.



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