Christine Lagarde : "Nous comprenons la frustration des Tunisiens"

Christine Lagarde : "Nous comprenons la frustration des Tunisiens"
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"Nous sommes déterminés en Tunisie, à faire réussir notre expérience, aux plans politique et économique", a soutenu le chef du gouvernement, Youssef Chahed, ce mardi 30 janvier, à Marrakech, soulignant que le gouvernement comptera, pour cela, sur ses propres moyens financiers et sur le soutien de ses partenaires stratégiques. Intervenant à l’ouverture de la conférence "Opportunités pour tous: croissance, emploi et inclusion dans le monde arabe", organisée à l’initiative du FMI, du FMA, du FADES et du Gouvernement marocain, Chahed a passé en revue les principales réformes engagées en Tunisie, ces dernières années, afin de réussir la transition politique et économique. "La Tunisie a réussi sa transition politique, en jetant les bases d’un pays démocratique, comme en témoigne son classement, comme étant le seul pays "libre" du monde arabe", (rapport 2018 sur la liberté dans le monde, publié par l’ONG américaine Freedom House), a-t-il rappelé, tout en convenant que la Tunisie souffre encore, de difficultés économiques, à cause du dysfonctionnement des moteurs de croissance". "Afin de surmonter ces difficultés, la Tunisie a mis en place une série de réformes portant sur les finances publiques, l’amélioration du climat des affaires, l’impulsion de l’investissement, et aussi, la mise en place de programmes sociaux, à même d’améliorer le bien-être des citoyens", a-t-il affirmé. "Nous soutenons les réformes du gouvernement et continuerons à travailler en étroite collaboration pour assurer l’équilibre social des réformes", a indiqué pour sa part la directrice générale du FFMI, Christine Lagarde, à l’issue d’une rencontre, mardi 30 janvier à Marrakech, avec le chef du gouvernement Youssef Chahed, en marge de la conférence "Opportunités pour tous : croissance, emploi et inclusion dans le monde arabes". Lagarde a souligné, dans une déclaration à la presse, "nous avons eu une réunion fructueuse, nous avons discuté des récents développements en Tunisie et des efforts fournis par le gouvernement pour améliorer la situation économique". "Nous comprenons la frustration des Tunisiens qui n’ont pas encore bénéficié des retombées économiques de la transformation politique", a-t-elle dit, soulignant que "ce processus est difficile et prend du temps" et que "les réformes sont essentielles pour permettre aux Tunisiens de voir le chômage baisser et sentir la croissance s’accélérer". Évoquant les réformes engagées par la Tunisie, elle a noté que "parmi les principales réalisations figurent la loi des finances 2018 ainsi que la stratégie de réforme de la fonction publique visant à améliorer la qualité du service et à ralentir la croissance de la masse salariale". "Nous soutenons, également, les réformes visant à mettre fin à la corruption et à améliorer le climat des affaires, ainsi que la soutenabilité des entreprises publiques". Finalement, elle a réitéré "nous partageons tous le même objectif : croissance et équité. nous travaillons ensemble pour une économie tunisienne plus forte et un avenir meilleur pour tous les Tunisiens".



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