N'oublions jamais le scandale de l'assaut contre l'ambassade US à Tunis !

N'oublions jamais le scandale de l'assaut contre l'ambassade US à Tunis !
Chroniques
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C'était le 14 septembre 2012, il y a déjà cinq ans. Parties du centre-ville, précisément de la mosquée El Fath, des milliers de personnes se sont dirigées - sans être aucunement inquiétées - vers le quartier des Berges du Lac. Arrivées à destination, ces manifestants se sont attaqués à l'ambassade américaine de Tunis et à l'école primaire et secondaire qui se trouve à proximité. Lancée à l'appel de Abou Iyadh, de Ansar Achariaa et du cheikh Khatib, cette manifestation a gravement dégénéré avec un assaut en bonne et due forme de l'ambassade. Dans ce chaos qui semblait organisé par des marionnettistes invisibles qui agissaient en coulisses, la Tunisie entière avait frôlé la catastrophe. Salafistes en colère contre le film islamophobe "Innocence de l'Islam" et casseurs connivents ne faisaient qu'un pour cette émeute qui a pris pour cible une représentation diplomatique et une école. Sans revenir sur le bilan humain et matériel de cet événement d'une extrême gravité, sans insister sur l'incroyable lenteur de la justice dans cette sombre affaire et l'inadéquation flagrante des peines, il importe de dénoncer le principe même de cette violence et des manipulations qui l'ont rendue possible. Il s'agit bel et bien d'une question de principe et de la dénonciation du recours à la violence politique qui s'est abattue sur la Tunisie à l'époque de cette Troika de sinistre mémoire. Ces années de plomb qui ont vu le meurtre de Chokri Belaid et les scandaleuses agressions le jour de son enterrement, ne doivent pas être oubliées et passées par pertes et profits. Car c'est bien cette période d'intimidation et de violence exacerbée, exercée par des fous de Dieu agissant pour des parties occultes, qui a fait le lit e tous les dérapages qui ont suivi. Cette attaque contre l'ambassade US est un moment grave de la révolution tunisienne, confisquée par des islamistes qui ne voulaient que la destruction du pays et de sa culture politique. C'est ensuite qu'ont eu lieu les assassinats politiques, les attentats contre les touristes, les incendies de mausolées, les intimidations de toutes sortes et la confiscation de mosquées dont les usurpateurs seront ceux-là même qui recruteront une jeunesse paumée pour l'envoyer aux boucheries de Syrie et d'ailleurs. Dans notre mémoire politique, il n'est pas question d'occulter ou oublier cette attaque. Il s'agit plutôt de retrouver, juger et punir les responsables véritables de cet événement qui a failli ouvrir les portes de l'enfer devant nous. Enfin, la vigilance doit rester de mise car les cellules dormantes et les jihadistes du mensonge n'ont pas dit leur dernier mot et ont toujours la Tunisie et sa transition démocratique dans leur viseur. N'oublions jamais cet assaut dont le souvenir semble avoir été emporté par l'écume des jours mais qui demeure une plaie vive et honteuse. Ce ne sont de plus ni les récentes gesticulations de l'histrion Marzouki ni la face assagie de certains faucons islamistes qui ne connaissent ni honneur ni repentir, qui nous voileront la vérité qui finira par éclater au grand jour et éclaboussera les faussaires de l'Islam qui ont sévi et continuent à courir.



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