Contre toute attente, Youssef Chahed remanierait son cabinet à la rentrée. C’est ce à quoi s’attendent les observateurs. Mais la tâche ne semble aucunement facile, surtout que des frictions sont apparues avec le partenaire de Nidaa au pouvoir, en l’occurrence Ennahdha, principalement à propos de l’éventuelle candidature de Chahed à la présidentielle 2019.
A ces frictions sont venues s’ajouter les fameuses propositions du Chef de l’Etat concernant l’égalité dans l’héritage et le mariage de la Tunisienne avec un non musulman. Cela va à coup sûr compliquer la tâche de Chahed quant à la composition d’une nouvelle formation gouvernementale, puisqu’Ennahdha, par ressentiment, cherchera à lui mener la vie dure, lui et son protecteur Essebsi, décidément dans le collimateur des islamistes.
Un remaniement, sera-t-il possible d’ici début septembre ? Une chose est sûre, surtout après la démission de Fadhel Abdelkéfi : en première alternative, faute de pouvoir remanier, le chef du gouvernement se contentera, de nommer trois ministres dans les postes vacants, à savoir l’Education, les Finances, Finances et le Développement et l’investissement.
La deuxième alternative c’est de prolonger l’intérim de Slim Khalbous à l’Education et de se charger lui-même des ministères des finances et du Développement. A moins d’en confier l’intérim à d’autres ministres…
B.A.
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