Rendez-moi mon histoire : Un appel citoyen contre l'oubli, l'amnésie et l'occultation

Rendez-moi mon histoire : Un appel citoyen contre l'oubli, l'amnésie et l'occultation
National
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L'Association Scientifique "Histoire & Réconciliation" a lancé hier, mercredi 10 août, une pétition intitulé "Rendez-Moi Mon Histoire", dans le but de "voir les choses en face et remettre notre histoire à la place qui lui revient". "Depuis le 14 Janvier 2011, date de la révolution, une Tunisie en mal de repères se cherche et essaie de se frayer péniblement un chemin vers son destin. Pour avancer il lui faut les marches ininterrompues de l’histoire, seul moyen incontournable pour réaliser nos aspirations, dans un pays libre et souverain. L’histoire de la Tunisie s’est construite sur des strates successives et grâce au brassage de peuples, sur lesquelles reposent notre identité, notre mémoire et notre culture. Nous savons tous combien l’histoire est importante voire primordiale pour la construction des générations futures sans distinction. Aujourd’hui, après 61 ans d’indépendance nous nous trouvons coupés de notre histoire, des pans entiers voire des siècles ont été bannis de notre mémoire et même niés. Pratiquement aucun passage n’est accordé ni consacré aux différentes communautés et ethnies qui ont aussi contribué à façonner cette spécificité tunisienne qui fait notre identité propre, et il est inadmissible que nos enfants ou même les générations qui les ont précédés ne connaissent rien de leur patrimoine commun, ni de l’histoire de leur pays. Notre peuple continue néanmoins à avancer seul dans l’inconnu, sans repères, noyé dans l’enseignement de la lutte nationale qui a pris hélas le pas sur tout le reste de notre histoire et a monopolisé seule le débat. Au vu de ce qui précède, notre association HISTOIRE & RECONCILIATION considère que l’histoire de notre pays est ignorée, voire occultée et de ce fait nous risquons de disparaître à jamais comme tant d’autres nations et peuples sortis de la mémoire du monde par leur silence complice. Nous demandons de ce fait de reconsidérer et réécrire l’enseignement de cette matière dans l’ensemble des programmes de l’éducation nationale à travers notamment les manuels scolaires. Ceci est notre bien à tous et la responsabilité de tout un chacun car il en va de la survie de notre nation."



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