La croissance va reprendre en Tunisie, selon le FMI

La croissance va reprendre en Tunisie, selon le FMI
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Le Fonds Monétaire International (FMI) a publié, ce mardi 11 juillet 2017, le rapport de staff relatif à la première revue du programme appuyé par le mécanisme élargi de crédit. Ainsi, l’équipe du FMI recommande l’achèvement de l’examen du programme d’appui et soutient la demande des autorités pour le rephasage d’accès et les dérogations des critères de performances quantitatives (QPCs) observés fin décembre dernier, compte tenu de la performance du programme récemment amélioré et l’engagement des autorités pour des actions correctives fortes.
Une économie fragile dans un environnement sociopolitique complexe
En effet, la mission du FMI estime que l’économie tunisienne est fragile dans un environnement sociopolitique complexe. Certes, la transition politique du pays avance, mais le mécontentement social reste élevé. Après une quasi-stagnation pour les années 2015 et 2016, l’institution financière internationale estime que la croissance va reprendre en 2017 à un taux de 2,3%, aidé par le tourisme et les phosphates. Ceci dit, les déficiences structurelles, un taux de change réel surévalué et une confiance faible après les attaques de 2015 continuent de peser sur l’investissement alors que les chocs exogènes et dérapages ont contribué à creuser le déficit courant de plus de 10% du PIB au 1er trimestre de 2017. En parallèle, la dépréciation du dinar de 23% depuis fin 2015 en plus de la hausse généralisée des prix, ont poussé la Banque centrale de Tunisie (BCT) à augmenter son taux d’intérêt directeur de 75 points de base à 5% au cours du dernier mois pour contenir l’inflation en dessous de 5% en 2017.
Le gouvernement d’unité nationale a regagné du terrain
Des actions fortes pour corriger les dérapages contribueront à atteindre les objectifs généraux du programme d’appui du FMI. Depuis son entrée au pouvoir en août 2016, le gouvernement d’unité nationale a regagné du terrain. Son ambitieux programme encore possible comprend la réduction du déficit budgétaire à 3% du PIB d’ici 2020 pour stabiliser la dette publique inférieure à 70% du PIB (20 points de pourcentage au-dessus l’objectif initial en raison de la croissance plus faible, plus forte dépréciation du dinar et des déficits plus élevés), tout en augmentant les investissements et les dépenses sociales, l’accroissement de la flexibilité du taux de change combinée au maintien de l’inflation en dessous de 4% par l’amélioration des canaux de transmission monétaire; assurer la viabilité des pensions et une meilleure protection des vulnérables, l’accélération des réformes visant à améliorer la gouvernance et encourager le secteur privé.

AB




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