Les élections municipales vont-elles être reportées après la démission de Chafik Sarsar ?

Les élections municipales vont-elles être reportées après la démission de Chafik Sarsar ?
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Le président de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) Chafik Sarsar, ainsi que deux membres de l’instance, Mouard Mouelhi et Lamia Zargouni, ont démissionné, ce mardi 9 mai, à la surprise générale. Une démission malvenue à sept mois des élections municipales, fixées au 17 décembre prochain. Les réactions n'ont pas tardé à tomber sachant que Chafik Sarsar a expliqué qu’il existe une divergence d’opinion au sein du conseil de l’instance qui a touché aux principes de la démocratie.
A 7 mois des élections
L’ancien président de l’ISIE a indiqué que depuis la passation des tâches entre les membres sortants et les nouveaux membres de l’instance des tensions ont eu lieu. Depuis, des membres du conseil exigent le départ de certains cadres. Nabil Baffoun, membre de l'ISIE a affirmé sur les ondes de Shems FM, que Chafik Sarsar a déclaré avoir démissionné a cause de ce qui s'est passé dans une réunion qui a eu lieu le 12 avril 2017 où des membres de l’ISIE ont été démis de leur fonction. Selon Baffoun, Chafik Sarsar s’est trouvé avec la minorité au sein du Conseil d'administration des élections. « Sarsar s’est trouvé parmi les minorités mais cela n’est pas une raison pour démissionner » précise Baffoun.
Un impact sur le calendrier fixé
Pour Sofien Toubel, président du bloc parlementaire de Nidaa Tounes, "cette démission est venue alors qu’on a commencé les préparatifs des élections municipales (…) on craint que cette décision aura un impact sur le calendrier fixé", a-t-il indiqué sur Shems FM, précisant que tout le monde est surpris par cette décision et a assuré qu’il n’y a aucun désaccord entre l’ARP et l’ISIE. Selon le président de l'observatoire "Chahed", pour le contrôle des élections, Salah Riahi "ces démissions vont retarder les élections municipales et régionales d’un an". Il a appelé sur Mosaique FM le président de l’ISIE et les deux autres membres de revenir sur leur décision.
Un fait grave qui aura d'importantes répercussions
Toutefois, le ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles et la société civile et des droits de l’homme, Mehdi Ben Gharbia a indiqué dans une déclaration accordée à Mosaïque FM que le gouvernement insiste sur la tenue des élections municipales le 17 décembre 2017 malgré les démissions au sein de l'ISIE. "C'est une surprise pour tout le monde. Nous regrettons cette décision (...), nous ne savons pas ce qui s'est passé", a affirmé à la radio Shems FM la conseillère du président, Saïda Garrach. Mais "quelle que soit la raison de cette démission, c'est un fait grave qui aura d'importantes répercussions", a réagi auprès de l'AFP l'analyste Selim Kharrat.
Un coup de tonnerre
Le dirigeant au sein du Parti Ettakatol, Khalil Zaouia a affirmé, quant à lui, dans une conférence de presse que la démission de Sarsar "est un coup de tonnerre" qui menace les élections municipales. D’après le dirigeant, la démission de Sarsar démontre le chaos qui règne dans le pays et surtout un jour avant le discours décisif du président de la République. Zaouia a confirmé que la situation actuelle devient de plus en plus compliquée, et le chemin de la démocratie est menacé.
Reporter les élections ?
Du côté de l'Union Patriotique Libre, Samira Chaouachi porte-parole du parti a déclaré que l'approche de la date de la tenue des élections municipales sont la raison de la démission du président de l'ISIE, Chafik Sarsar et deux de ses membres, déclarant à MosaiqueFM qu'il est nécessaire de reporter la date des élections pour garantir l'impartialité et la transparence.
Ennahdha surpris
Le porte-parole du mouvement Ennahdha, Imed Khemiri a indiqué sur les ondes de Mosaïque FM que son parti a été surpris par ces démissions, ajoutant que le mouvement Ennahdha n’était même pas courant des différends au sein de l’ISIE. Par ailleurs, Imed Khémiri a insisté sur la nécessité de surmonter ce problème pour que les élections municipales et régionales se déroulent à leurs dates prévues.



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