L'affaire de l'appel à la prière mixé en discothèque, le 31 mars, est désormais l'apanage de la justice. Après la décision du gouverneur de Nabeul, Mnaouar Ouertani, de fermer la discothèque El Guitoune à Hammamet où le mix a été diffusé, trois personnes sont poursuivies.
Il y a d'abord le DJ britannique Dax J, auteur du mix en question. Ce dernier, qui a quitté la Tunisie au lendemain de l'incident, a présenté ses excuses auprès des Tunisiens précisant n’avoir pas eu l’intention ni d’offenser ni de provoquer quiconque, mais pour la justice il est désormais en "état de fuite".
Le patron d'El Guitoune a été, quant à lui "entendu par le parquet et un mandat de dépôt a été émis à son encontre", a déclaréé le porte-parole du parquet de Grombalia, Elyes Miladi à l'AFP.
Une troisième personne, l'organisateur, a été également déférée devant le tribunal de Hammamet pour "outrage public à la pudeur", "outrage aux bonnes moeurs et à la morale publique" selon les articles 226 et 226 bis du Code pénal, a précisé M. Miladi. Ces articles prévoient des peines pouvant aller jusqu'à six mois de prison ferme.
Rappelons que la diffusion d’une vidéo prise dans la boite de nuit a suscité beaucoup de réactions parmi les internautes, dont la majorité se sont indignés ce qui a poussé le gouverneur à ouvrir une enquête. Les autorités ont décidé, dès lundi 3 avril de fermer la boîte de nuit.
Organisatrice de l'évènement qui s'est tenu de vendredi soir à dimanche matin, l'équipe d'Orbit Festival a de son côté "décliné toute responsabilité" et "présenté (ses) excuses", dans un message publié sur sa page officielle Facebook.
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