L'affaire avait fait grand bruit en septembre 2014. Afif Chebil, étudiant à Paris avait été assassiné par un ami avant d'être découpé en morceaux. Un crime crapuleux qui avait ému toute la Tunisie !
Le tribunal de première instance de Sousse a livré son verdict, hier, lundi 23 janvier 2017 et condamné Achref Mabrouk, l'assassin d’Afif Chebil à la peine capitale.
Rappelons que le défunt, alors âgé de 19 ans, a été cruellement assassiné par son ami d'enfance avec pour mobile le vol de 10.000 euros.
Après avoir découpé le cadavre de son ami avec une scie pour effacer les traces du crime, le meurtrier prend l’avion pour la Tunisie avec tout l’argent volé.
Arrivé à Sousse, le meurtrier a été aussitôt arrêté alors qu’il était sur le point de se suicider un certain 11 septembre 2014. D’ailleurs, il n’a pas tardé à reconnaître son crime et avouer le meurtre.
Son dossier vient d’être fermé par le jugement du tribunal de première instance de Sousse par une condamnation à la peine capitale. Une peine assez prévisible pour ce genre de crimes.
Cette affaire est venue mettre aux devants de la scène la question de la peine de mort, une question qui n’a jamais été vraiment ouverte au débat public en Tunisie. Il faut savoir que la Tunisie observe un moratoire de fait depuis 1991.
Toutefois, le 20 décembre 2012, la Tunisie a signé, à l’assemblée générale de l’ONU, un moratoire officiel sur les exécutions des condamnés à la peine capitale.
Ni abolie, ni exécutée, la peine de mort reste alors en Tunisie l’une des questions juridiques les plus controversées. Dans l’attente d’ouvrir le débat à l’opinion publique pour en discuter démocratiquement, son application reste suspendue.
AA
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