Plus de 100 journalistes ont déposé, à titre individuel, une plainte officielle auprès du tribunal de première instance de Tunis contre l'homme d'affaire Chafik Jarraya.
Ces plaintes ont été déposé sur la base des déclarations de Chafik Jarraya, dimanche 23 octobre 2016, sur le plateau de la chaîne de télévision privée "Al-Hiwar Attounsi", lorsqu'il a avoué "avoir acheté la conscience de plusieurs journalistes", en d’autres termes, les avoir corrompu.
Cette déclaration a représenté un aveu explicite de corruption, avait alors estimé le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), appelant le ministre de la Justice et le procureur de la République à traduire Chafik Jarraya en justice pour les crimes de corruption qu’il a reconnus.
Plusieurs journalistes avaient entamé, mardi 25 octobre, les procédures nécessaires pour engager ces poursuites judiciaires contre Chafik Jarraya pour diffamation et incitation de l’opinion publique à se dresser contre les journalistes.
C'est le journaliste Lassaâd Ben Achour, qui est l'auteur de cette initiative. Selon lui, le nombre des journalistes qui déposeront plainte contre Chafik Jarraya est appelé à augmenter avec pour objectif de poursuivre l'homme d'affaires en justice pour "incitation", "délit" et "atteinte" aux journalistes.
Il s'agit, aussi, de dévoiler les corrompus parmi les professionnels du secteur, de connaitre les médias que Jarraya finance et d'enquêter sur les déclarations de ce dernier au sujet du lieu d'enlèvement des journalistes Sofiene Chourabi et Nadhir Ktari.
De son coté, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) va intenter une action en justice en son nom.
Rappelons que le porte-parole du ministère public près le Tribunal de première instance de Tunis, Sofiène Selliti, a annoncé, mardi 25 octobre 2016, l’ouverture par le parquet d’une information judiciaire sur les propos tenus par Chafik Jarraya.
