Le magistrat Ahmed Souab a déclaré, ce vendredi 21 octobre, que les magistrats et les décideurs ont échoué dans la lutte contre la corruption.
En marge d’un séminaire à Tunis sur la corruption, il a passé en revue l’arsenal juridique non appliqué en matière de lutte contre la corruption, soulignant le besoin de moyens matériels pour activer ces lois, face à l'augmentation de la corruption et ses liens étroits avec le terrorisme.
Beaucoup d'interrogations
"Nous sommes loin d’avoir vaincu la corruption qui s’est infiltrée dans tous les rouages de la société tunisienne", a-t-il regretté, rapporte l'agence TAP.
Le magistrat s’est, par ailleurs, interrogé sur le sort des dossiers qui étaient confiés à l’ancien président de la Commission nationale d’investigation sur les affaires de corruption et de malversation (CICM), feu Abdelfattah Amor ainsi que sur "l’argent sale qui a servi à financer la campagne présidentielle".