Tunisie : L'essor économique est entravé par un taux anormalement élevé de créances douteuses

Tunisie : L'essor économique est entravé par un taux anormalement élevé de créances douteuses
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"La mauvaise performance du secteur financier tunisien, qui demeure fragmenté et dominé par l’Etat, constitue une entrave majeure à l’essor de l’économie du pays", selon le rapport que vient de publier la Banque africaine de développement (BAD) sur le thème "Répondre ensemble aux priorités de la Banque pour transformer l’Afrique du Nord".
Mauvaise gouvernance
Ainsi, "au mois de mars 2015, le ratio de fonds propres du système bancaire tunisien s’établissait à 9,5%, en deçà de la norme statutaire de 10%, à cause du ratio de 3,5% s’appliquant aux banques à capitaux publics", lit-on dans ce rapport rapporté par l'agence TAP. Le document précise que "la mauvaise gouvernance dans le secteur bancaire tunisien s’est traduite par une surveillance inappropriée des risques, une mauvaise diversification des portefeuilles de crédit et un taux anormalement élevé de créances douteuses (16% des prêts en 2015, certes en baisse par rapport au ratio de 24,2% en 2011, mais toujours élevé) comparativement aux ratios enregistrés dans d’autres pays de la région.
Le secteur bancaire tunisien au groupe "9" sur une échelle de risque croissante de 1 à 10
Il rappelle le classement du pays par le Think tank américain "Heritage Foundation" à la 131ème position sur les 188 pays étudiés outre la relégation du secteur bancaire tunisien au groupe "9" sur une échelle de risque croissante de 1 à 10 par l’agence de notation Standard & Poor’s . En Tunisie, le secteur non bancaire reste sous-développé. Les marchés des valeurs mobilières pour les capitaux et les revenus fixes sont toujours relativement modestes, et la capitalisation boursière tourne autour de 24% du PIB, contre 76% au Maroc, indique le rapport. Le rapport ” Répondre ensemble aux priorités de la Banque pour transformer l’Afrique du Nord ” dresse un tableau de la situation économique dans la région par rapport aux cinq priorités fixées par l’institution financière internationale, lesquelles portent sur l’industrialisation, l’énergie, l’intégration régionale en matière d’infrastructure, l’agriculture et l’amélioration des conditions de vie en Algérie, Egypte, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie.



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