Production de phosphate : La valse des chiffres continue !

Production de phosphate : La valse des chiffres continue !
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* 2300 tonnes exportées depuis le début de l’année !
Tunis Hebdo | Nullement épargnée par une conjoncture mondiale difficile et exposée au premier degré à un mouvement violent de revendications, la CPG est au creux de la vague avec cette baisse énorme des résultats, le dénouement de la crise du phosphate n’est pas pour demain.Excès de pessimisme, dites-vous ? Non, plutôt un constat que nous donne à voir la situation dans le bassin minier. L’emploi, principale pomme de discorde dans la crise, continue à faire couler beaucoup d’encre et la création de la société de l’environnement et de jardinage a eu l’effet boomerang. Amadouée par tous les demandeurs d’emploi dans ces contrées, la CPG a montré ses limites pour enlever une épine des pieds des responsables régionaux et absorber une crise de chômage qui fait tache d’huile. Pire encore, c’est ce fléau qui a pris le dessus sur les autres revendications des citoyens et tous les demandeurs d’emploi lorgnent du côté de la CPG pour décrocher le grand sésame. C’est le clou de la crise dans le bassin minier et de là à se poser la question : ce grand trust est-il capable d’endosser à lui seul l’habit du sauveur ? En effet, la CPG est mal lotie. Selon une source administrative et jusqu’au 28 septembre 2016, la compagnie a produit 2 millions 519 mille tonnes de phosphates alors qu’elle a prévu la production de 4 millions 897 mille tonnes, soit une baisse de 48,6 %. Au cours de la même période de l’année écoulée, la compagnie s’est contentée de produire un million 894 mille tonnes. Certes, il y a de quoi se frotter les mains au vu de cette faible évolution, mais le tableau de marche reste en deçà des espérances pour rééditer les chiffres réalisés en 2010 qui demeure l’année référence. Volet exportation et depuis le début de l’année en cours, 2300 tonnes de phosphate ont été exportées, un chiffre qui n’incite guère à l’optimisme et qui peut être expliqué par l’arrêt du transport ferroviaire du phosphate à cause du sit-in à la station de Menzel Bouzayène. Il y a aussi la priorité accordée à la société indienne TIFERT et le GCTunisien à M’dhilla qui peine à assurer une régularité de fonctionnement à ses usines. Un aperçu de la production sur les différents sites du bassin minier renseigne sur les difficultés de la CPG avec des chiffres qui font grincer les dents des responsables. A Metlaoui, le plus grand centre du bassin minier, depuis le début de l’année 2016 et jusqu’au 28 du mois de septembre, le compteur affiche une production d’un million 052 mille tonnes de phosphate, à Moularès et pour la même période, la production s’élève à un million 490 mille tonnes alors qu’à Redeyef, un chiffre dérisoire de 18.000 tonnes seulement. C’est le cas aussi de M’dhilla avec 364.000 tonnes de phosphate. A partir de ce constat peu reluisant, le redressement du tableau de production de la CPG ne sera pas une sinécure.

H.T.




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