La communauté juive tunisienne accueille le Nouvel an ce dimanche 2 octobre. Les synagogues abriteront lundi un cycle de prières qui se poursuivra jusqu'à des heures tardives alors que les familles préparent des plats et des mets rituels.
Plats rituels et prières tardives
Pour Rosh Hashanah, il est de coutume dans les familles juives tunisiennes de préparer une tfina bkaila pour que l'année soit verte comme les épinards qui sont au coeur de cette préparation culinaire. Comme toutes les tfinas, la bkaila est un plat délicat qu'on prépare dès la veille et qui exige une longue cuisson. Avec des épinards ou de la blette, la bkaila comprend aussi des haricots blancs, de la viande de boeuf et des osbenes (andouillettes).Pour que l'année soit verte et douce
A titre de comparaison, la coutume de la consommation de la bkaila obeit à des signes propitiatoires liés à la couleur verte, un peu comme pour la mloukhia de Ras el am pour les Tunisiens de confession musulmane. Par ailleurs, il est aussi de coutume dans les familles de manger une demi-tête d'agneau ou du poisson. De plus, le sel est prohibé à table pour ce repas de Rosh Hachanah. Pour que l'année soit douce, il est aussi de coutume de consommer des fruits précoces qui sont parfois trempés dans du miel. En ce sens, on enduira aussi de miel des épinards ou même de l'ail.Les fruits, le miel et les prières
Plusieurs fruits sont également sur la table du Nouvel an avec des dattes, des pommes avec du miel et aussi des grenades, des jujubes et des courges qui ont une dimension symbolique par rapport au vécu des familles. Ces fruits sont consommés en même temps que sont prononcés des prières rituelles. A chaque fruit, des versets brefs sont ainsi lus en accompagnement de la dégustation. Bonne année à tous les Tunisiens de confession juive ! Shana Tova à toutes et à tous !H.B.