Un millier de Tunisiens suspectés de terrorisme sont sous surveillance

Un millier de Tunisiens suspectés de terrorisme sont sous surveillance
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"Les autorités tunisiennes mettent sous surveillance près de 1000 individus suspectés d'être des agents clandestins opérant pour l'Etat islamique en Tunisie", a annoncé Karim Ammar, directeur du centre américain de lutte contre le terrorisme. "Certains sont entrés de Libye, d'autres de la Syrie et d'Irak", a-t-il déclaré au Washington Times, ce mercredi 14 septembre. Pour un haut responsable tunisien qui a souhaité garder l'anonymat, "la Tunisie est en train de devenir à l'heure actuelle une cible privilégiée pour l'Etat islamique ainsi que d'autres extrémistes car ils ne veulent pas que le modèle démocratique pro-occidental tunisien réussisse dans le monde arabe".
Plus 1800 tunisiens empêchés de rejoindre les zones de conflit, selon le MI
En avril dernier, 33 cellules terroristes ont été démantelées sur tout le territoire avait déclaré le ministre de l'Intérieur, Hédi Majdoub, affirmant que 1400 prévenus ont comparu devant la justice pour appartenance à une organisation terroriste depuis le début de l'année 2016. Au mois de mai, Yasser Mesbah, chargé de communication au sein du ministère de l’Intérieur, avait annoncé que les unités sécuritaires sont parvenues à empêcher environ 1877 Tunisiens d’atteindre les zones de conflits, et ce depuis de début de l’année courante.
Pour l'ancien chef du gouvernement ils étaient 18.000 !
Pour l'ancien chef du gouvernement, Habib Essid, "ils seraient plus de 18.000 jeunes tunisiens à avoir été empêchés de rejoindre les rangs de groupes terroristes, notamment Daech, dans les zones de conflit: Syrie, Irak et Libye", déclarait-il en marge de la cérémonie de passation des pouvoirs à Dar Dhiafaa, lundi 29 août 2016.
Plus de 700 personnes sont revenues des zones de conflit entre 2013 et 2015
Interviewé par le journal suisse la Tribune de Genève, jeudi 15 septembre, Mohamed Iqbal Ben Rejeb, président de l'association tunisienne, Rescue Association of Tunisians Trapped Abroad (RATTA), a déclaré que "plus de 700 personnes sont déjà revenues des zones de conflit entre 2013 et 2015, mais le gouvernement ne veut plus livrer de statistiques officielles". "Nos prisons sont pleines de salafistes et sont même des lieux de recrutement. Il faut que l’Etat élabore une stratégie pour réintégrer ces personnes, avant et après la détention, comme le font la France, l’Allemagne, le Danemark. Daech est un virus. Pour le neutraliser, il faut aussi frapper son idéologie", a-t-il indiqué.



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