La coalition au pouvoir a décidé, dans la soirée du jeudi 16 juin 2016, de demander officiellement la démission du chef du gouvernement Habib Essid, et ce dans les plus brefs délais.
Les concertations autour du nouveau nom à la tête du gouvernement tunisien devront donc commencer bientôt, et il est à parier que que chaque parti va se battre pour ses enfants. Nidaa Tounes a déjà pris les devants !
Le porte-parole de Nidaa Tounes Abdelaziz Kotti a indiqué que son parti appellera à la nomination d'un chef du gouvernement émanant de Nidaa lui-même.
Selon lui, les ministres ne devront pas être technocrates, vu que ces derniers ont prouvé leur échec, et le gouvernement devra donc être un gouvernement purement politique, rapporte Mosaique fm.
A noter que, depuis l'annonce de la proposition présidentielle portant sur la formation d'un gouvernement national, la scène politique a connu beaucoup de mouvement.
Les partis de l'opposition ont annoncé que le gouvernement actuel dirigé par Habib Essid est soumis aux diktats étrangers alors que d'autres partis, comme Ennahdha, ont exprimé clairement leur soutien à l'initiative du président de la République Beji Caïed Essebsi.
Rappelons que le lendemain de l’annonce de l’initiative politique présidentielle, Habib Essid s’est dit prêt à partir si l’intérêt du pays le dictait. Ensuite il est revenu sur ses propos et a insisté, dans une déclaration accordée à Al-Arabiya sur le fait que cette période impose le maintien d’un gouvernement qui doit organiser les élections municipales.
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