Avec une simple carte d'identité, un djihadiste tunisien non fiché peut franchir le mur de sable

Avec une simple carte d'identité, un djihadiste tunisien non fiché peut franchir le mur de sable
National
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Même avant l’assaut djihadiste lancé lundi 7 mars, contre la ville de Ben Guerdane, les questions autour de l’efficacité du mur de protection anti-djihadiste construit au niveau de la frontière tuniso-libyenne, se posaient. En effet, la construction de ce mur, qui a été annoncée après l’attaque de Sousse en juin 2015, fait l’objet d’une grosse polémique quant à son efficacité. Quatre jours avant les attaques terroristes d’envergure qui ont pris pour cible Ben Guerdane, plusieurs véhicules 4X4 se sont infiltrés sur le territoire tunisien après avoir dépassé cet obstacle de sable, chose qui a remis en question, à nouveau, son efficacité.
Le système de contrôle n’est pas complet
Pour sa part, le ministre de la Défense Farhat Horchani avait indiqué, jeudi 3 mars, que la barrière de sable, sera renforcée par un système de contrôle électronique, annonçant que des travaux seront bientôt entamés en partenariat avec l’Allemagne et les Etats-Unis. D'ailleurs des ingénieurs allemands entameront prochainement l’installation de ce nouveau dispositif sécuritaire.
C’est un non-sens
Revenant sur les évènements sécuritaires à Ben Guerdene, David Thomson, journaliste à RFI, spécialiste des mouvements djihadistes a indiqué lors d’une interview à "L’Orient Le Jour", que la « ligne Maginot » tunisienne, est un non-sens. Et d’expliquer ceci par le fait qu’elle est "extrêmement" facile à franchir et que les djihadistes, tunisiens en majorité, peuvent entrer facilement, à l’aide de leurs passeports et cartes d’identité, à travers les deux postes-frontières de Ben Guerdane ou de Ras Jedir. Toujours, selon Thomson, la situation sécuritaire pourrait "s'aggraver dans les prochains mois et dans les prochaines années". A noter que le ligne Maginot est une ligne de fortifications construite par la France tout au long de ses frontières avec la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne, la Suisse et l'Italie après la première guerre mondiale.

KJ




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