Liquider la Banque Franco-Tunisienne pour camoufler des années de corruption ?

Liquider la Banque Franco-Tunisienne pour camoufler des années de corruption ?
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L’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) a annoncé, ce mercredi 2 mars 2016, sur sa page Facebook que le syndicat de base de la Banque Franco-Tunisienne (BFT) observera, jeudi 3 mars un mouvement protestataire et ce après le blocage des négociations avec le ministère des Finances concernant la situation de la banque. Contacté par Webdo, Zied Khdhiri, chef de service au sein de la banque, indique que la situation financière actuelle de l’institution est due aux nominations décidées par les gouvernements qui se sont succédés après la révolution, évoquant même l’existence de soupçons de corruption.
L’Etat veut liquider à tout prix la banque
Pour sa part, Zied Keffi secrétaire générale adjoint de la banque, nous a indiqué que l’Etat veut liquider à tout prix la banque afin de camoufler les dossiers de corruption liés à des responsables qui exercent jusqu’aujourd’hui dans des institutions publiques, telles que la Banque Centrale de Tunisie. Effectivement le syndicaliste explique que la liquidation de cette institution bancaire vise essentiellement à étouffer l’affaire, datant depuis des années, à n’importe quel prix.
Historique de la BFT
En fait, la BFT connait depuis 1989 un litige avec l’ancien actionnaire majoritaire, à savoir la société ABCI Investments accusant l’Etat tunisien de spoliation suite à la nationalisation de la banque au profit de la STB qui détient 78% de la BFT. Les vingt années qui suivent, la banque était, à l’instar de plusieurs autres banques, le fournisseur de crédits du clan Ben Ali.
Mener la banque vers la faillite et la liquidation
Toujours selon, Zied Keffi, les nominations successives à la tête de la banque intervenaient pour imposer une politique prédéfinie et mener la banque vers la faillite et la liquidation. Rappelons qu’un tribunal relevant de la Banque Mondiale avait condamné, en Janvier dernier, la Tunisie dans cette affaire et l'Etat tunisien devra verser 20 millions de dinars. La Tunisie pourrait être condamnée une deuxième fois, ce qui explique les intentions de vouloir se débarrasser de cette banque, "lourdement corrompue".

KJ

بلاغ الى كل وسائل الاعلام : تعلم النقابة الاساسية للبنك التونسي الفرنسي عن اعتزامها إنجاز وقفة احتجاجية امام وزارة ... Posté par ‎UGTT - الاتحاد العام التونسي للشغل - (page officielle)‎ sur mardi 1 mars 2016



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