La perspective de voir Mehdi Jomaa, l'ancien premier ministre "technocrate", fonder son propre parti semble se préciser davantage.
Brassant parmi les milieux d'affaires et les jeunes, surfant sur une notoriété acquise lors de son mandat, rassurant et consensuel, Mehdi Jomaa a tout d'un joker qui, demain, mettrait d'accord tous les libéraux fussent-ils proches d'Ennahdha ou de Nidaa Tounes.
Si l'initiative de Mehdi Jomaa se concrétisait, il est fort probable qu'il soit rejoint par des militants de plusieurs camps à la fois y compris parmi ceux de Afek Tounes ou l'UPL.
En d'autres termes, loin de la gauche et de ceux qui sont à la recherche d'un centrisme introuvable, Jomaa pourrait se retrouver à la tête d'un parti conservateur, libéral, à la fois moderniste et islamisant.
De quoi inquiéter les états-majors de la majorité actuelle ? De quoi satisfaire les déçus de la transition ? De quoi réaliser les objectifs de la révolution ?
Pour l'instant, Mehdi Jomaa à l'air de mettre son projet en branle mais bien malin qui saura décrypter les enjeux actuels entre implosion de Nidaa Tounes, "laïcisation" d'Ennahdha et tentative de retour au premier plan de Moncef Marzouki...
H.B.