Tunisie : Brutalisée parce qu'elle a demandé aux policiers de faire leur travail

Tunisie : Brutalisée parce qu'elle a demandé aux policiers de faire leur travail
National
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A sousse, une femme se présente au poste de police pour déclarer le vol du téléphone portable de son fils. Celui-ci a une application qui permet de retracer précisément sa location. La citoyenne informe donc les agents du lieu exact où se trouve le téléphone et leur demande de faire le nécessaire pour le récupérer. Aucune suite n'est donnée à la plainte malgré plusieurs aller-retour. En désespoir de cause, elle adresse une lettre au procureur, espérant faire bouger les choses. Leur famille n'a pas de grands moyens et ce téléphone a coûté cher. Son fils a mis de l'argent de côté pendant des mois pour pouvoir se l'acheter. Selon son témoignage à Jawhara FM, les policiers ne voient pas d'un très bon œil le fait qu'elle ait fait appel au procureur de la république et l'auraient traitée "d'affamée" parce qu'elle dépense autant d'énergie pour récupérer un téléphone. Elle s'accroche et demande à ce que les policiers fassent leur travail. Elle reçoit alors des coups, est trainée par terre, devant tous les autres policiers qui ne réagissent pas, devant son fils en pleurs qui supplie l'agent de la relâcher. On l'empêche de passer un coup de fil et elle est gardée au poste, comme une criminelle parce qu'elle demandait à récupérer son téléphone volé.

S.B

Saïda Garrach, conseillère du président de la république à qui les internautes tunisiens, choqués, ont demandé d’intervenir a déclaré sur Facebook que le porte parole du ministère de l'intérieur ainsi que le journaliste qui avait recueilli le témoignage avaient été contactés afin de suivre l'affaire.



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