La peine de Marwen, accusé d'homosexualité, passe de 1 an à 2 mois de prison

La peine de Marwen, accusé d'homosexualité, passe de 1 an à 2 mois de prison
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Après sa comparution aujourd'hui, 17 décembre, au tribunal de Sousse, pour son procès en appel, Marwen, l'étudiant condamné pour homosexualité a écopé de deux mois de prison ferme et de 300 dinars d'amende, selon la publication de Shams, l'association qui milite pour les droits des homosexuels. Lors d'une première instance, il avait été condamné à un an de prison. Ayant déjà purgé les 2 mois, Marwen est libre mais avec un casier judiciaire à la clé qui va l'handicaper sa vie durant parce que sa sexualité est un crime dans notre société. L'allégement de la peine ne peut même pas être perçu comme une victoire, ce qui aurait été une victoire, c'est un non-lieu. Marwen avait été arrêté le 6 septembre dans le cadre d’une enquête sur un meurtre. Lors de l'interrogatoire, il avait admis avoir eu des rapports sexuels avec la victime. Le jeune homme avait du se soumettre à un test anal qui devait prouver son homosexualité. Le test a été concluant pour le juge qui l’a envoyé en prison. La société civile s'était mobilisée, indignée par cette atteinte aux libertés individuelles. Les homosexuels sont en train de subir une véritable chasse aux sorcières, en Tunisie, depuis quelques mois. Le 10 décembre dernier, 6 étudiants, accusés de sodomie, en vertu de l’article 230 du code pénal ont du eux aussi passer par l'examen anal qui a "prouvé" des relations homosexuelles. Ils ont été condamnés tous les 6 à la peine maximale prévue, à savoir 3 ans de prison et le bannissement de la ville de Kairouan pendant 5 ans.

S.B

 



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