Abou Houdeifa, le sulfureux imam radical qui scandalise la France

Abou Houdeifa, le sulfureux imam radical qui scandalise la France
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Paris - Après les attentats du 13 novembre, le ministère de l'Intérieur français étudie les modalités d'expulsion de certains imams radicaux désormais pointés du doigt. Pourtant, dans plusieurs cas, ces imams sont français et, même si la sonnette d'alarme a souvent été tirée à leur propos, il semble que les pouvoirs publics ne pourront pas faire grand chose à leur encontre. Rachid Abou Houdeifa est l'un de ces imams aussi sulfureux que radicaux qui donnent du fil à retordre à la France.
"Ecouter la musique est interdit et vous transformera en singe"
Imam de la mosquée "Sunna" à Brest, Abou Houdeifa est considéré comme fondamentaliste, susceptible de pouvoir flirter avec les jihadistes. D'ailleurs, dimanche dernier, son domicile et aussi la mosquée de Brest ont été perquisitionnés, sans conséquence. L'imam visé a ensuite publié un communiqué apaisant à propos de ce contrôle mal perçu par une partie des fidèles de cette mosquée "Sunna". Très présent sur le web, aussi bien sur Facebook que Twitter ou You Tube, Abou Houdeifa a été rattrapé par une vidéo postée en septembre dernier, dans laquelle, s'adressant à des enfants, il proclamait qu'écouter la musique était interdit et que ceux qui le feraient seraient engloutis par la terre puis transformés en singes et en porcs dans l'au-delà.
Abou Houdeifa dans le collimateur de l'opinion
Après les attentats du 13 novembre, cette vidéo a de nouveau circulé, mettant cet imam dans le collimateur de l'opinion publique. D'ailleurs, en ce moment, une pétition, probablement en vain, réclame son expulsion. Calmant le jeu, Abou Houdeifa a vite fait de dénoncer les attentats, stigmatisant des "actes barbares d'égarés qui ne représentent pas l'islam". Mais cela ne suffira pas... En effet, maintenant, on reproche à cet imam ses propos sur le voile et ses attaques contre les femmes non voilées alors que plus d'une centaine de riverains de la mosquée viennent de fonder une association. Une autre manière de souligner que le ton monte entre les Brestois et les fidèles de cette mosquée.
Le ton monte pour dénoncer les imams radicaux
Sur un autre plan, tout en rappelant qu'il n'y a pas eu de fermeture de mosquées en France depuis 15 ans, de nombreuses voix commencent à s'élever pour dénoncer le radicalisme ostentatoire de certaines mosquées. De plus, les opposants musulmans à cette lecture rigoriste de leur religion haussent à leur tour le ton pour dénoncer les dérives des imams sectaires et radicaux. Plusieurs questions se posent en ce sens : quels recours ont les musulmans de France pour dénoncer cet islam dénaturé ? Que fait l'Etat pour défendre les musulmans et leurs enfants qu'on tente d'endoctriner ? Que peut faire le Conseil français du culte musulman contre ces imams ? Pays de droit, la France voit ainsi naitre un examen critique des dérives liées à l'islam. Longtemps différé, ce débat est plus que jamais une urgence absolue, afin d'éviter ces amalgames que tout le monde redoute et mettre un terme à ces lectures criminelles de l'islam.

H.B.




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