Chedly Sallami (APIC) : "Un logement adéquat à un prix abordable est possible, si…"

Chedly Sallami (APIC) : "Un logement adéquat à un prix abordable est possible, si…"
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Chedly Sallami, président-fondateur de l’Association professionnelle de la promotion immobilière et de la construction (APIC) et membre de la Chambre syndicale nationale des promoteurs Immobiliers (CSNPI - UTICA), présente ses solutions pour maîtriser le coût et la qualité du logement, et rendre ce dernier plus abordable au citoyen.
Selon lui, les principaux problèmes du secteur résident dans «le coût élevé des terrains (hausse de 20% chaque année), de la main d’œuvre (hausse de 7% chaque année), et des matériaux de construction (dont les prix ont augmenté de 50% depuis la Révolution), sans oublier, bien sûr, la longueur des délais d’interventions des divers intervenants à savoir les municipalités, pour ce qui est des permis de bâtir, de lotir, et des PV de recollement ; la STEG, pour les branchements aux réseaux d’électricité et du gaz ; la SONEDE, pour le branchement au réseau d’eau potable ; l’ONAS, pour le branchement au réseau d’assainissement, etc. De fait, et pour raccourcir les délais d’interventions, le président de l’APIC propose la création d’un guichet unique dans chaque gouvernorat. M. Sellami suggère, également, la révision «d’urgence» des plans d’aménagement urbain dans le cadre d’une vision prospective d’aménagement du territoire et de création de villes nouvelles. «Il faudrait penser à créer des réserves foncières pour le moyen et le long terme pour rendre possible la mise à disposition de terrains pour l’habitat à des prix abordables», ajoute-t-il. Chedly Sellami insiste sur la dynamisation de l’épargne logement par un encouragement attractif, la création d’une commission d’arbitrage pour le règlement des litiges promoteurs-intervenants et promoteurs-clients et la revitalisation de l’observatoire de l’habitat et du Foncier. «Il est nécessaire, aussi, de réviser les conditions de préfinancement des promoteurs immobiliers pour l’acquisition des terrains et pour la construction, et de satisfaire les besoins des entreprises de bâtiment (génie civil, électricité, fluides, menuiseries, faux plafonds, peinture) en matière de main d’œuvre ordinaire et spécialisée, par une formation adéquate», indique-t-il. Le président de de l’Association professionnelle de la promotion immobilière et de la construction souligne aussi la nécessité de «réviser les textes relatifs aux conditions de financement des acquéreurs de logements auprès des promoteurs immobiliers, les textes relatifs aux conditions de vente des logements aux non-résidents (la libéralisation de la vente de logements aux non-résidents des pays du Maghreb Arabe, tout en respectant les délais des trois mois déjà préconisés pour l’autorisation du gouverneur pour les autres cas). Les textes relatifs à la garantie décennale (la prévision d’une garantie pour les divers réseaux : plomberie, chauffage, électricité, etc.), les textes relatifs au champs d’application du fonds de promotion du logement pour les salariés (FOPROLOS), et les textes relatifs aux honoraires des concepteurs architectes, ingénieurs, bureaux d’études, bureau de contrôle, pour les encourager à utiliser les matériaux locaux et de les impliquer à développer les études thermiques et acoustiques». Parmi les recommandations de Chedly Sellami, on trouve également «la révision de la loi du 26 Février 1990 relative à la promotion immobilière, et ce, dans le but d’assainir l’activité de cette profession et d’élargir son champs d’intervention (introduire le recours obligatoire du bureau de pilotage)». «Voilà, donc, comment on peut maîtriser le coût et la qualité de logement, et le rendre plus abordable au citoyen», conclut-il.



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