Ridha Belhaj : "Ceux qui sont opposés au projet de loi de réconciliation ne sont qu'une minorité vaincue lors des élections"

Ridha Belhaj : "Ceux qui sont opposés au projet de loi de réconciliation ne sont qu'une minorité vaincue lors des élections"
National
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Le chef du cabinet présidentiel, Ridha Belhaj, est intervenu ce mercredi 19 aoît sur les ondes de la radio Mosaique FM, où il a discuté de la rencontre réunissant la veille le président de la République, le chef du gouvernement, le secrétaire général de l'UGTT et la présidente de l'Utica à Carthage, ainsi que du projet de loi de réconciliation qui fait polémique. Ce projet de loi proposé par Béji Caid Essebsi lors d'un conseil ministériel à Carthage le 14 juillet dernier n'a pas été accepté par une bonne partie de la société civile ainsi que par certains membres de la classe politique tunisienne. Pour Ridha Belhaj, "même si on respecte leurs avis, ces parties ne devraient pas menacer la stabilité du pays en appelant aux mouvements protestataires".  Mohsen Marzouk, ancien membre du cabinet présidentiel et actuel secrétaire général de Nidaa Tounes, avait déclaré sur les ondes de radio Shems FM le 12 août que l’opposition envisageait la possibilité d’organiser des manifestations pour protester contre le projet de loi de réconciliation économique, jugeant cela "irresponsable". "Tous ceux qui se sont opposés à ce projet de loi, leur choix est motivé par des considérations politiques, et ils ne représentent qu'une minorité vaincue lors des élections", a déclaré aujourd'hui Ridha Belhaj. De son côté, le secrétaire général d’Ennahdha et ancien chef du gouvernement Ali Laârayedh a affirmé sur les ondes de radio Express FM, le 12 août, que son parti était favorable « sur le principe » au projet de loi relatif à la réconciliation économique et financière. Béji Caid Essebsi avait déclaré dans une interview faite à la chaîne Attessia que "si on suit la justice transitionnelle, il nous faudra encore cinq ans et la Tunisie ne peut plus patienter, on se dirige vers le néant." Le collectif Vérité & Justice a lancé une pétition sous forme de lettre ouverte aux élus de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour protester contre le projet de loi de réconciliation économique et financière. La présidente de l’Instance vérité et dignité (IVD), Sihem Ben Sedrine, juge que le projet de loi de réconciliation économique présenté par la présidence de la République est anticonstitutionnel et en violation avec les principes de la justice transitionnelle et de l’égalité entre les citoyens. Elle a annoncé qu’une conférence nationale autour de ce projet de loi sera organisée, le 2 septembre 2015, avec les acteurs de la société civile.



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