Baghdadi Mahmoudi condamné à mort, ses avocats vont porter plainte contre Hamadi Jebali

Baghdadi Mahmoudi condamné à mort, ses avocats vont porter plainte contre Hamadi Jebali
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Le collectif de défense de l’ex-Premier ministre libyen, Baghdadi Mahmoudi, a imputé au gouvernement de Hamadi Jebali la responsabilité du procès "non équitable" de leur client. C’est le gouvernement de la Troika qui a remis, de manière illégale, Baghdadi Mahmoudi à une partie libyenne suspecte, a déclaré, ce mardi 28 juillet, à l’Agence TAP, Mabrouk Korchid, membre du collectif de défense. Il a affirmé que la défense va porter plainte contre Hamadi Jebali et toute personne dont l’implication sera prouvée par l’enquête. Mabrouk Korchid a qualifié d’"illégitime" le procès de Baghdadi Mahmoudi qui, selon lui, s’est déroulé dans des conditions non conformes à la loi dans une caserne militaire, sous le contrôle d’une partie libyenne non reconnue par la communauté internationale. Ce procès a eu lieu en l’absence de la défense, a-t-il encore déploré, estimant que le jugement prononcé (peine de mort) à l’encontre de Baghdadi Mahmoudi est "injuste et choquant". Le collectif de défense devrait annoncer la liste des personnes qui seront poursuivies en justice lors d'une conférence de presse qui se tiendra dans les prochains jours, a-t-il ajouté. Un tribunal libyen a condamné à mort aujourd’hui, mardi 28 juillet, Seif al-Islam Kadhafi, le fils de Mouamar Kadhafi, huit de ses proches et 37 anciens responsables du régime libyen pour crimes de guerre commis pendant la révolution. Rappelons que l’ex-Premier ministre libyen, Baghdadi Mahmoudi était en Tunisie et a été extradé vers la Libye, le 24 juin 2012. Il avait été arrêté en Tunisie le 21 septembre 2011, faisait l’objet d’un mandat d’amener. Malgré la décision de la Cour d’appel de Tunis, de novembre 2011, de céder à la demande des nouveaux dirigeants libyens en « livrant » Baghdadi Mahmoudi, ce dernier était maintenu en prison. Son extradition a fait en effet l’objet d’un débat entre les plus hauts dirigeants de notre pays, une sorte de bras de fer entre le président de l’époque, Moncef Marzouki et le gouvernement de Hamadi Jebali. Le premier ne cautionnait pas le fait que Mahmoudi soit livré à la Libye et ceci, tant que ce pays ne serait pas dirigé par un gouvernement légitime, en mesure d’assurer un procès équitable à l’ex-bras droit de Khadafi. Le gouvernement Jebali, lui, était plutôt pour l’extradition de Mahmoudi.



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