Grèce : Un référendum qui met Syriza dans le risque

Grèce : Un référendum qui met Syriza dans le risque
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La Grèce, le pays rebelle de l’Union européenne, ne semble pas jeter l’éponge. Les négociations pour un éventuel plan de sauvetage de la Grèce n’ayant pas abouti, le FMI continue à faire pression, la BCE et l’UE optent pour des pseudo-solutions qui ne feraient que pousser davantage vers la crise.
1,5 milliards d’euro impayés à terme
Certaines positions des gouvernements européens sont plutôt compatissantes, d’autres ne donnent aucun signe de tolérance, Angela Merkel en est le meilleur exemple. Cependant, Hollande se montre plus compréhensif face à l’affaire grecque, ce qui causerait « la fissure du couple franco-allemand ». Entre donner une chance à Athènes pour trouver un compromis avec ses créanciers ou l’expulser de la zone Euro, aucun accord commun n’est conclu. De plus, on dépasse déjà de deux jours le dernier délai permis à la Grèce pour rembourser une tranche de 1,5 milliards d’euros au FMI.
Les créanciers, la peur au ventre
Ce n’est dans l’intérêt d’aucun des créanciers européens que la Grèce quitte l’Eurogroupe car si cela se produit, ils ne seraient jamais remboursés, c’est d’ailleurs ce que la majorité d’entre eux redoute, pourtant, un échec des négociations entre les deux parties était un résultat inéluctable. Tsipras qui s’obstine à prolonger les échéances ou à suspendre un pourcentage des dettes a majoritairement contribué à cet échec.
Sortir de l'UE ?
Actuellement, les issues de secours sont bloquées face à la Grèce, deux solutions possibles seraient en fait la source de prolifération de la crise bancaire et financière du pays. L’une est d’avancer dans la politique d’austérité, l’autre est de sortir de l’Union Européenne. Quant au leader de Syriza, il opte pour la deuxième alternative qui constitue selon lui un plan convenable pour que la Grèce sorte de son aliénation et reprenne l’élan sur le chemin du développement.
Le référendum causerait un tiraillement entre le « oui » et le « non »
Le référendum qui aura lieu ce dimanche 5 juillet 2015, sera l’opportunité pour que le peuple grec décide lui-même de sa destinée en répondant par un « oui » aux exigences des détenteurs du marché financer mondial ce qui entrainerait la chute du gouvernement de Tsipras ou par un « non » là où la Grèce se détacherait de l’Union Européenne et deviendrait autonome. Quant au chef du gouvernement, Alexis Tsipras, le leader de la gauche radicale, il opte sans aucun doute et en toute confiance pour le « non » et appelle son peuple à crier « non » en masses le jour du référendum. Des sondages récents ont pourtant montré que le « oui » l’a emporté sur le « non » à 47%, ceux qui l’ont précédés montrent le contraire, le peuple semble alors indécis. Jeudi matin, un titre indiquant « Deux Nobel d’économie au secours de Tsipras » apparait sur un journal électronique français. Il s’agit de deux économistes de renommée mondiale, Joseph Stiglitz, co-prix Nobel 2001, et Paul Krugman, prix Nobel 2008. ls déclarent soutenir la politique de Tsipras qui sauverait mieux la Grèce. Stiglitz explique, pour sa part, qu’«un non ouvrirait au moins la possibilité» au pays, «avec sa forte tradition démocratique, de saisir son destin dans ses propres mains ». Par contre, l’austérité conduirait, selon eux, au désastre. Ainsi, l’avenir de la Grèce, encore dans le flou, serait-il plus éclairé dimanche prochain.

Afef Toumi




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