Vaincre le terrorisme ou les commanditaires du terrorisme

Vaincre le terrorisme ou les commanditaires du terrorisme
National
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On ne peut pas mener une vraie guerre contre le terrorisme. Aucune puissance au monde ne peut vaincre le terrorisme. Toutes les armées, toutes les polices, tous les services de renseignements, toutes les technologies, tous les systèmes de surveillance, tous les systèmes de détection, toutes les écoutes téléphoniques, quels que soient leur degré de sophistication, ne peuvent pas venir à bout du terrorisme. Il suffit d’un garnement, d’une kalachnikov, d’une grenade ou d’une ceinture d’explosifs. Un seul petit garnement insignifiant, pour faire mal, très mal. Un garnement qui peut à lui seul raser une quarantaine d’âmes et ruiner un secteur. Quel autre forme de destruction est-elle capable avec si peu de moyen de faire autant de dégâts ? Et ce garnement, comment le détecter dans la foule des baigneurs, lui qui se « promenait » peinard, au bord de la plage, mitraillette à la main ? Comment détecter tous les garnements qui projetteraient de tuer des touristes, des militaires, des policiers ou de simples citoyens dans les places publiques, les grandes surfaces ou tout simplement la rue ? Y a-t-il un système qui permet de dénicher les petits jeunots imberbes, bien coiffés et bien habillés qui s’apprêteraient à arroser leurs prochains de quelques rafales ou à les déchiqueter à coup de TNT ? Il n’y a qu’une seule réponse à tout cela : personne ne peut éradiquer le terrorisme. Comment faire alors ? Laisser les terroristes s’étendre et sévir dans tout le pays sans réagir ? Non ! Parce qu’il n’y a pas de guerre contre le terrorisme, mais contre les commanditaires du terrorisme qu’ils soient Américains, Qataris, Turcs ou islamistes de différents bords. Le terrorisme cessera le jour où ces commanditaires décideront que ce pays n’entre plus dans leurs préoccupations. Le jour où ils jugeront qu’il n’y a plus rien à tirer des actes terroristes et qu’ils ont atteint leurs buts, ils iront ailleurs sous d’autres cieux pour refaire le même coup. Ce jour-là, plus aucun garnement n’ira tuer des touristes dans un musée ou sur une plage, parce qu’il n’y aura plus de raison pour tuer qui que ce soit. Oui, mais que veulent les commanditaires du terrorisme ? Va savoir ! Peut-être amener les populations à accepter des Etats islamiques, à l’instar de Daech, pour se mettre à l’abri du terrorisme. C’est ce que disait, l’autre jour, un extrémiste sur une chaîne golfique : le terrorisme doit toucher les populations jusque dans leurs foyers pour qu’ils finissent par admettre que le Califat est leur salut et que toutes les hérésies d’apostats, comme la démocratie, ne peuvent que les conduire à leur perte. C’est peut-être cette réflexion qui est la clé de tout : le terrorisme est un moyen pour installer des califats dans des pays qui seront tellement dévastés que les populations, devenues misérables et miséreuses, préféreront le « fouet » du calife aux balles des kalachnikovs et les conflagrations des voitures piégées.

Imed Ben Hamida




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