Béji Caïd Essebsi : "Nous avons été surpris, notre système de protection devait démarrer le 1er juillet"

Béji Caïd Essebsi : "Nous avons été surpris, notre système de protection devait démarrer le 1er juillet"
National
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Le président de la République Béji Caïd Essebsi était l'invité du journaliste français Jean-Pierre Elkabbach ce mardi 30 juin lors de l'émission Europe 1 matin en direct de la demeure du président. Béji Caïd Essebsi est revenu sur l'attaque terroriste survenue vendredi 26 juin à Sousse faisant 38 morts dont la majorité des touristes britanniques. Le chef de l'Etat a réitéré "qu'aucun Etat maintenant n'est à l'abri d'une attaque terroriste."
Nous avons été surpris
Le déficit sécuritaire le jour de l'attaque de Sousse était au cœur de la discussion entre Caïd Essebsi et Elkabbach. Pour le président tunisien, l'Etat a été surpris par cette "affaire".

[pull_quote_center]C'est vrai que nous avons été surpris par cette affaire, ils ont pris les dispositions pour le mois de Ramadan, mais jamais ils n'avaient pensé que ça devait se faire sur des plages alors qu'il y a des touristes... Et le système de protection devait commencer le 1er juillet.[/pull_quote_center]

Une enquête sera ouverte en cas de défaillance sécuritaire et des sanctions strictes seront prises a ajouté Béji Caïd Essebsi.
La Tunisie n'a pas 2000€ à donner à chaque chômeur
L'auteur de l'attaque de Sousse, Seifeddine Rezgui, est un jeune étudiant en ingénierie, il serait selon des sources citées dans le journal britannique Daily Mail, parti s’entraîner avec l'Etat islamique en Libye et aurait passé la frontière libyenne sans son passeport. Selon Elkabbach, 3000 Tunisiens seraient dans les rangs de Daech en Irak et en Syrie. Ils seraient payés entre 1500€ pour les filles et 2000€ pour les garçons. Pour Béji Caïd Essebsi, "la Tunisie n'a pas 2000€ à donner à chaque chômeur."

[pull_quote_center]Les jeunes tunisiens sont désœuvrés, pauvres et n'ont pas de travail chez nous et sont victimes de ces manigances de l'EI.[/pull_quote_center]

Notre ennemi c'est le terrorisme et le terrorisme c'est Daech
Des décisions d'urgence ont été prises le soir de l'attaque de Sousse par le chef du gouvernement Habib Essid dont le déploiement de la police touristique et l'appel à l'armée de réserve pour sécuriser les zones à haut risques dont les zones touristiques. En visite à Sousse le jour de l'attaque le président de la République a lancé que seuls les drapeaux tunisiens devraient être brandit et que les drapeaux "noirs" faisant illusion au califat doivent être interdits.

[pull_quote_center]Notre ennemi pour le moment c'est le terrorisme, et le terrorisme c'est Daech, et c'est évidemment toute cette phraséologie pour le califat ! Nous sommes des musulmans et pas des islamistes. Moi j'ai dis interdiction de lever le drapeau noir ici en Tunisie, on a qu'un seul drapeau, le rouge et le blanc.[/pull_quote_center]

L'une des décisions prises par la présidence du gouvernement a été également la fermeture immédiate de 80 mosquées qui sont hors du contrôle de l'Etat, identifiées comme mosquées "à risques" contrôlées par des "salafistes". Des "salafistes" que Béji Caid Essebsi considère "qu'ils ne croient pas en dieu car s'ils croyaient en dieu ils n'auraient pas fait ce qui s'est passé."



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