"Sixième" : Un staff de secondaire royalement payé pour briser la grève du primaire

"Sixième" : Un staff de secondaire royalement payé pour briser la grève du primaire
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Le ministère de l’Education a ouvert, bien béant, son porte-monnaie à l’occasion des examens dits de la « sixième ». Il s’est même montré très généreux : les surveillants, qu’ils soient profs, instits ou cadres administratifs auront droit à une prime royale de 70 dinars, payable au terme des épreuves en monnaie sonnante et trébuchante et sans le moindre prélèvement fiscal.

Et dire que les profs doivent faire deux examens (le bac et la neuvième), surveiller, pendant 25 heures pour avoir droit à une prime de 70 dinars (imposable à hauteur de 18%) et versée dans les comptes courants des enseignants six ou huit mois après, sachant que les primes des examens de 2013-2014 n’ont pas encore été attribuées à leurs bénéficiaires.

Le ministère sort donc la grande artillerie et pour cinq à six heures de surveillance, tout au plus, le tarif est imposant et le paiement instantané. A la guerre comme à la guerre !

Pour rappel, l’examen de la « sixième » a démarré, aujourd’hui, jeudi 18 juin et se poursuivra jusqu’au samedi avec la participation de quelque 47.791 candidats répartis sur 198 centres d’examens, à travers 26 délégations régionales. Ces élèves ciblent les collèges pilotes, où 3900 places sont à pourvoir.

Le Directeur Général des examens au ministère de l’Education, Omar Ouldani, a indiqué, dans une déclaration à Mosaïque FM, que le concours a démarré ce matin dans des conditions normales, et que l’opération de distribution des énoncés des épreuves a débuté à 4h du matin en direction des 198 centres d’examen. Le ministère n’a enregistré aucun incident ou blocage du déroulement de l’examen, a-t-il affirmé.

Et comme cet examen est boycotté par le Syndicat national de l’enseignement de base (ce qui explique, entre autres, la prime de surveillance juteuse concédée par le ministère) ce sont les proviseurs des collèges et lycées qui superviseront les centres et non les directeurs d’écoles primaires (qui font partie des grévistes).

Ce sont les profs essentiellement, qui surveilleront et corrigeront les épreuves (il parait que le tarif de la correction, par copie, est supérieur à celui des barèmes en usage dans le bac). La générosité de l’équipe Jalloul n’a pas de limites.

Evidemment tout se fait en catimini. Les listes des proviseurs, surveillants et correcteurs est entourée du plus grand secret par peur des représailles du côté des grévistes. Mais une chose est sûre, le torchon va brûler, davantage, entre instits et profs.




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