Deux Tunisiens (de naissance) qui ont triomphé à Roland-Garros

Deux Tunisiens (de naissance) qui ont triomphé à Roland-Garros
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Les Internationaux de France se déroulent jusqu'au 7 juin sur la terre battue des courts de Roland-Garros. Dans l'histoire du tennis tunisien, rares ont été les sportifs à se distinguer au cours de ce tournoi. Toutefois, ils sont deux natifs de Tunisie à être montés sur les plus hautes marches de cette compétition.Sous les couleurs de l'Italie, Nicola Pietrangeli a remporté à deux reprises ce tournoi. C'était en 1959 puis en 1960. Né à Tunis en septembre 1933, Pietrangeli est une grosse pointure du tennis mondial qui a joué sur les courts de Roland-Garros mais aussi à Wimbledon, à l'Open d'Australie ou encore à l'US Open. Avec son style élégant et ses tenues blanches immaculées, Nicola Pietrangeli a fait partie du gotha du tennis et poursuivi sa carrière jusqu'en 1977. De mère russe, la légende voudrait que son père, italien, qui l'avait initié au tennis, s'était rendu fameux en donnant des cours sur des courts improvisés aux prisonniers, dont il faisait partie, d'un camp de redressement à Gabès, pendant la Deuxième guerre mondiale. Si Nicola Pietrangeli a remporté le tournoi de Roland-Garros à deux reprises, un autre Tunisien, jouant pour les couleurs de la France, n'a pas démérité en atteignant la finale en 1963.Il s'agit de Pierre Darmon, né à Tunis en 1934 dans la communauté juive et qui a été longtemps considéré comme le meilleur tennisman français des années 60. Son premier titre, Darmon l'a remporté en 1955 au Tennis Club de Tunis. Celui que tous appelaient Pierrot ira ensuite en France où il deviendra un habitué du dernier carré de Roland-Garros. Il jouera et perdra la finale des Internationaux de France face à Roy Emerson en 1963. Huitième mondial, il raccrochera à la fin des années 70. Nicola Pietrangeli et Pierre Darmon demeurent deux joueurs de stature mondiale et les seuls Tunisiens de naissance à être allés aussi loin dans les grands tournois de tennis. Exemples de la formidable mosaïque humaine tunisienne, aujourd'hui brisée, leur souvenir sportif nous remet face à tout ce que nous avons perdu en poussant à l'exode les nombreuses et dynamiques minorités de notre pays. Heureusement, tous ceux qui sont nés Tunisiens continuent à garder une inextinguible étincelle de nostalgie pour leur pays perdu mais toujours retrouvé...



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