Mohsen Marzouk prend ses fonctions de ministre des A.E aux USA !

Mohsen Marzouk prend ses fonctions de ministre des A.E aux USA !
National
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En termes crus : qu’est-ce que Mohsen Marzouk fout avec la délégation accompagnant Béji Caïd Essebsi ? Mieux, c’est lui qui a représenté la Tunisie, mercredi 20 mai 2015, à la signature d’un mémorandum d'entente avec les Etats-Unis représentés par John Kerry. Logiquement, c’est Taïeb Baccouche qui aurait du être à la gauche de Kerry, puisque c’est son homologue « légal ». Et si Taïeb Baccouche n’a pas fait partie d’un voyage aussi important et qu’il est resté, vraisemblablement, à Tunis pour des raisons obscures, que diable Marzouk fout à sa place ? Naturellement, cette apparition incongrue aux-côtés du secrétaire d’Etat américain a déclenché la fureur de pas mal d’internautes qui y voient carrément une avanie. D’abord, à leurs yeux, Marzouk ne devait théoriquement pas figurer dans la délégation en partance pour les USA, puisqu’il n’est plus au cabinet présidentiel et n’a plus de fonction officielle. Il n’est pas plus que le secrétaire général de Nidaa Tounes. Et si Essebsi l’avait emmené en tant que tel, ce serait plutôt le président du parti ou ses vice-présidents (il y en a même trois, dont son propre fils) qui auraient dû y être conviés. En plus, Marzouk, de par sa qualité sus-nommée, ne pouvait aucunement et en aucun se substituer au ministre des Affaires étrangères officiel. Résultat des courses : Essebsi est sacrément culotté pour exhiber de cette manière son « poulain » en transgressant tous les usages diplomatiques et protocolaires. La question qui se pose : les divergences entre Essebsi et Baccouche (particulièrement à propos du dossier libyen) ont-elles fini par avoir raison des relations entre les deux hommes ? De toute façon, Essebsi, "protocolairement", aurait pu signer le mémorandum, en l’absence de son ministre, du moment que la diplomatie fait partie de ses prérogatives. Il aurait pu déléguer la chose à un autre ministre. Pourquoi Marzouk ? Quel message veut-il communiquer, implicitement, aux Tunisiens ? Et si Essebsi cherche à remplacer son actuel ministre par Marzouk, en lui conférant explicitement son appui, c’est qu’il a choisi le bon endroit et le bon moment. C’est fort bien calculé !



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