Affaire Chourabi et Ketari : RSF réclame une enquête et demande à la Tunisie de faire preuve de transparence

Affaire Chourabi et Ketari : RSF réclame une enquête et demande à la Tunisie de faire preuve de transparence
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L'organisation Reporters Sans Frontières (RSF) réclame une enquête pour éclaircir l'assassinat en Libye de sept journalistes dont les deux Tunisiens Sofiene Chourabi et Nadhir Ketari. Cette demande fait suite à l’annonce, le 29 avril dernier, du ministère de la Justice du gouvernement de Tobrouk de l’assassinat des journalistes, dont quatre Libyens, deux Tunisiens et un Egyptien, plusieurs mois après leur disparition.

[quote_box_center]Si elle est confirmée, cette nouvelle est une tragédie pour la liberté d’information en Libye. Au vu du chaos dans le pays, RSF demande au représentant spécial des Nations unies en Libye, Bernardino Léon, de mettre en place une enquête indépendante pour faire la lumière sur l’assassinat de ces journalistes, en vertu de la résolution 1738 du Conseil de sécurité des Nations unies de décembre 2006 et des conventions de Genève et de leurs protocoles additionnels. Par ailleurs, l’organisation demande aux autorités tunisiennes de se prononcer sur cette affaire et de faire preuve de transparence sur l’avancement des recherches et procédures, a déclaré Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.[/quote_box_center]

L'annonce du ministère de la Justice du gouvernement de Tobrouk se baserait sur les aveux de cinq suspects, trois Libyens et deux Egyptiens, arrêtés par les autorités, ce 29 avril. De nouvelles contradictions sont soulevées au sujet de la découverte des corps des cinq journalistes de la chaîne libyenne Barqa TV, puisqu'il est difficile d'avoir des informations fiables en Libye, selon un communiqué de RSF en date de ce lundi 4 mai. Les informations circulent rapidement et peuvent parfois s'avérer être fausses, comme lors des rumeurs sur l'annonce de l'exécution des deux journalistes tunisiens par une branche du groupe de l'Etat islamique, en janvier dernier. Les journalistes libyens, Khaled Al-Subhi, Younes Al-Mabrouk, Abdussalam Al-Maghrebi et Youssef Al-Qamoudi, ainsi que le caméraman égyptien Mohamed Galal, de la chaîne Barqa TV, enlevés en août 2014 à Adjabia au Nord-Est de la Libye, auraient été assassinés par des groupes armés, selon un communiqué officiel du gouvernement de Tobrouk. Les auteurs de ce crime seraient également responsables de la mort des deux journalistes tunisiens de la chaîne First TV, Sofiene Chourabi et Nadhir Ketari, disparus en Libye depuis septembre 2014. Ce n'est pas la première fois que Reporters Sans Frontières fait une demande de ce genre. En effet, RSF avait exigé dans un communiqué, le 19 septembre 2014, la « libération immédiate » des journalistes tunisiens Sofiene Chourabi et Nadhir Ktari, détenus en otage en Libye depuis le 8 septembre 2014.

Laure-Hélène Bonenfant




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