Bachar el-Assad sur France 2 : "Nous n'utilisons que des armes conventionnelles... A quoi bon tuer aveuglément ? »

Bachar el-Assad sur France 2 : "Nous n'utilisons que des armes conventionnelles... A quoi bon tuer aveuglément ? »
International
print



Bachar el-Assad, le président syrien a été interviewé par le journaliste David Pujadas, présentateur du journal télévisé de France 2. Cet entretien a été réalisé dans le plus grand secret, l'équipe s'étant rendue à Damas pour rencontrer Bachar el-Assad en toute discrétion. Une interview qui n'a pas plu à tout le monde.
France 2 a diffusé cette interview, ce lundi 20 avril 2015 au JT de 20 heures. Le groupe Francetv a publié l'intégralité de l'entretien sur son site.
Le devoir d'information
Le présentateur s'est défendu de cette interview sur Francetv en invoquant le " devoir d’information sur la Syrie".

[quote_box_center]Est-il irréprochable ? Sans doute non, chacun se fera son idée. Est-ce que cela veut dire qu’il ne faut pas l’interviewer ? Franchement, ce n’est pas mon idée du journalisme. Par contre, le contexte nous impose un devoir de distance et un mode de questionnement assez direct.[/quote_box_center]

"Pas d'armes chimiques"
La Syrie subit depuis quatre ans une rébellion armée et les attaques de djihadistes. Bachar el-Assad s'est défendu d'utiliser des armes chimiques. A la question de David Pujadas sur "l'utilisation d'armes aveugles", le leader syrien répond : « Elles seraient inutiles. Nous avons des bombes conventionnelles, dans notre armée, nous n'utilisons que des armes conventionnelles. A quoi bon tuer aveuglément ? ».  Et même lorsque le journaliste lui montre des photos d'hélicoptères de l'armée syrienne larguant des bombes chimiques, Bachar el-Assad répond que "cela ne prouve rien".
La France soutient les terroristes
Le journaliste a évoqué les contacts entre les services de renseignements syriens et français. Après avoir admis que ces "contacts" avaient bien eu lieu, le président syrien déclare qu'il n'y a pas de coopération. Déclaration à laquelle il ajoute : "il n'y a pas de Français venus combattre aux côtés de djihadistes détenus dans les prisons syriennes."  Le président complète : " Nous n'avons pas aidé les terroristes en France, nous n'avons pas aidé ceux qui ont attaqués Charlie Hebdo, c'est vous qui avez aidé les terroristes, par conséquent les occidentaux doivent nous convaincre qu'ils ne soutiennent pas les terroristes. Nous sommes toujours intéressés par un dialogue, mais comment peut-on établir un dialogue avec un régime qui soutient le terrorisme dans notre pays ?"
Critiques sur twitter
L'interview a vivement été critiquée sur les réseaux sociaux, notamment par les politiques français. L'ancien ministre français délégué de la ville François Lamy a tweeté :   Alexis Bachelay, jeune député des hauts de Seine a également fait part de son indignation : Ainsi que l'ancienne ministre et actuelle députée Elizabeth Guigou : Le 7 février 2015, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) annonçait que la guerre civile syrienne avait causé la mort de plus de 210.000 personnes.

Elodie Potente




Commentaires

Fusillade dans une crèche en Thaïlande : 32 morts dont 23 enfants

Précédent

Le ministre libyen de l'Intérieur tire à boulets rouges sur la Tunisie !

Suivant