"#Sayeb_la5dher" : Une campagne pour dénoncer la privation de passeports par des citoyens

"#Sayeb_la5dher" : Une campagne pour dénoncer la privation de passeports par des citoyens
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Tunis | L'Observatoire des Droits et Libertés en Tunisie (ODLT) a relancé le 15 avril dernier la campagne intitulée "#Sayeb_la5dher" pour dénoncer le refus des autorités tunisiennes d'accorder un passeport à de nombreux citoyens tunisiens.

[quote_box_right]Article : Le passeport tunisien donne accès à 61 pays sans avoir besoin de visa, selon Passport Index[/quote_box_right]

Ahmed Rahmouni dénonce "le retour en force des anciennes pratiques"
Cette campagne sous le signe de "Non à la limite de la liberté de mouvement sans ordre judiciaire" est soutenue par de nombreux activistes et juristes dont le juge et président de l'Observatoire Tunisien de l'Indépendance de la Magistrature (OTIM) Ahmed Rahmouni. A travers une publication sur son profil facebook, publiée le 16 avril et intitulée "Le passeport, encore ?", Ahmed Rahmouni dénonce ce qu'il appelle un "retour aux anciennes pratiques", rappelant qu'il était lui-même victime durant six années d'une interdiction de voyage.

[pull_quote_center]Il est facile de croire au retour en force des anciennes méthodes et  le ministère de l'Intérieur a entrepris depuis une période à travers ses agissements habituels d'interdire les gens de voyager. Je ne m'arrête pas à une unique histoire mais on parle dernièrement de nombreux excès et j'ai su que les forces sécuritaires semblent dénicher depuis un bon moment dans l'historique des individus avant la révolution en les prenant pour suspects.[/pull_quote_center]

Mr Rahmouni rappelle que l'obtention d'un passeport est le droit de tout citoyen et que la liberté de mouvement est comprise parmi les libertés garanties par la constitution.
L'ODLT appelle à soutenir la campagne "#Sayeb_la5dher"
De son côté, l'Observatoire des Droits et Libertés en Tunisie a exprimé sa désapprobation pour ce qu'il qualifie de "violation flagrante des droits garantis par la Constitution, la loi et les conventions internationales" ainsi "qu'un abus clair du ministère de l'Intérieur aux principes de la primauté du droit et les institutions qui cherchent à construire et à entretenir". Ceci intervient suite au suivi de nombreux cas de Tunisiens qui se sont vu refuser leur droit naturel à un passeport et la liberté de mouvement ainsi qu'au fait que "cette procédure ne repose souvent sur aucune base juridique ou toute autorisation judiciaire." L'ODLT a donc décidé de relancer cette campagne, qui a vu le jour lors du régime de Ben Ali, lancée par les activistes qui se sont vus refusé l'obtention d'un passeport ou son retrait en 2010. La page facebook "Sayeb Lakdher سيّب لخضر" créée à ce propos en atteste des violations commises par l'ancien régime à l'encontre de ces activistes et de nombreux citoyens.
Article 13  de la déclaration universelle des droits de l'homme : 1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un État. / 2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. Article 24 de la constitution tunisienne :  L’État protège la vie privée, l’inviolabilité du domicile et la confidentialité des correspondances, des communications et des données personnelles. Tout citoyen a le droit de choisir son lieu de résidence et de circuler librement à l’intérieur du pays ainsi que le droit de le quitter.



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